Par Ali Bouallou
Le Maroc émerge et son émergence impose un peuple instruit, conscient de ses droits et devoirs, et de son rôle dans le développement durable du pays.
L’évolution culturelle, ou la culture pour faire simple, permet d’atteindre les objectifs précités et bien au-delà. Une nation culturalisée est immunisée contre les écarts, excès, imperfections et autres malfaisances nuisibles à la cohésion et à l’intégrité sociales.
L’effet de ruissellement de l’élite instruite sur les populations de faible instruction ne donne aucun résultat. A se demander s’il a été enclenché un jour pour qu’il fonctionne aujourd’hui !
Ce vœu longuement souhaité est resté pieu mais bien ancré dans les esprits des gens d’ici et d’ailleurs car il faut bien admettre que nos moindres faits et gestes sont épiés par nos amis et exploités par nos ennemis.
Le Maroc n’a plus le droit à l’erreur puisqu’il joue depuis peu dans la cour des grands. Et pour mériter ce statut permanent de pays envié, le peuple marocain se doit de veiller à sa réputation parmi les nations par l’entremise d’une conscience collective nationale. Celle-ci ne devrait nullement aller à l’encontre de la conscience universelle, en d’autres termes elle devrait éviter la confrontation systématique ou le clash des civilisations cher à Samuel Huntington.
La conscience a un pouvoir considérable dans le processus d’évolution et de transformation de la société ; elle agit sur le for intérieur avant d’élargir sa perception à la société tout entière. Cette conscience doit être éveillée au sein de la famille dans un premier temps, à l’école dans un second et dans l’espace public en dernier lieu.
Ce triptyque vertueux (famille, école, espace public) participe au jaillissement des étalons de demain dont a grandement besoin le Maroc émergent.
Si la famille et l’école apparaissent comme des espaces évidents de surgissement, dans son sens philosophique, c.à.d. le passage de l’absence d’une chose à sa présence dans une temporalité unissant le passé, l’avenir et le présent, l’espace public le fait moins transparaitre.
Il n’empêche, cet espace public comprend plusieurs lieux d’épanouissement et d’échange notamment les écoles de football qui pullulent partout au Maroc. Dans ces espaces d’expression sportive, le football est une école de vie, un dépassement de soi et un accroissement des sens, et ce aussi bien pour les garçons que pour les filles.
Tous les parents, de milieux socioprofessionnels diversifiés, se sacrifient pour inscrire leurs enfants dans ces lieux de parfaite cohésion sociale. La différence se fait sur le terrain par la qualité du positionnement, de la passe et du drible, et rien d’autre.
Par voie de conséquence, les écoles de foot ont un rôle essentiel dans l’encadrement et l’instruction. Elles ont une fonction complémentaire à celle de la famille et de l’école classique dans le processus de surgissement précité.
Cela impose donc un droit de regard positif et solidaire des pouvoirs publics sur les programmes de formation au sein de ces écoles de foot pour que la conscience collective nationale y soit éveillée et entretenue en vue d’un Maroc meilleur.
Si les voies de la culture s’avèrent improbables au sein de l’école et la famille, les écoles de foot peuvent pallier à ce manquement de la meilleure des manières, la conscience culturelle par le divertissement et le plaisir. Les résultats n’en seraient que probants.
A bon entendeur !
Rédigé par Ali Bouallou