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Diktat de la conjoncture
Aussi, la décision est prise de continuer de suivre de près l’évolution de la conjoncture nationale et internationale.
Une conjoncture qui, de l'avis même de ce Conseil, demeure, en international, essentiellement marquée par "l’enlisement de la guerre en Ukraine, la persistance de l’inflation à des niveaux exceptionnellement élevés, le resserrement des politiques monétaires et la détérioration des perspectives économiques".
En national, par "une forte décélération de l'économie sur fond d'une exacerbation des pressions inflationnistes".
Pressions inflationnistes
A travers le traditionnel communiqué de presse diffusé en la circonstance, ledit Conseil signifie, d'une part, que" le renchérissement des matières premières, les goulets d’étranglement au niveau des chaînes de production et d’approvisionnement, ainsi que les tensions sur les marchés de travail dans certaines économies avancées continuent d’alimenter les pressions inflationnistes". Et précise à cet effet qu'aux Etats-Unis, l’inflation atteindrait 7,8 % en moyenne cette année, avant de diminuer à 4,2 % en 2023 et dans la zone euro, elle s’accélérerait à 7,2 % en 2022 puis reviendrait à 3,2 % l’année prochaine".
Et d'autre part, il traite du contexte national et évoque les projections de la Banque centrale qui parlent d'une inflation devant atteindre 5,3 % pour l’ensemble de cette année avant de décélérer à 2 % en 2023. Sa composante sous-jacente atteindrait 5,2 % en 2022 puis reviendrait à 2,5 % l’année prochaine.
Le tout ferait qu'après le rebond remarquable de 7,9 % enregistré en 2021, la croissance de l’économie nationale devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, ralentir à 1 % cette année puis s’accélérer à 4 % en 2023 sous l’hypothèse d’une récolte céréalière moyenne de 75 millions de quintaux et d'un retour des activités non-agricoles à leur rythme tendanciel.