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Écoutes en ligne : La manipulation frauduleuse des écoutes musicales


Selon une enquête menée par le Centre national de la musique en France, entre 1 et 3 milliards d'écoutes de musique en ligne sont de fausses écoutes.



Une arnaque en ligne

Les réseaux sociaux et les plateformes de diffusions sur internet sont devenus ces dernières années des outils numériques incontournables pour assoir sa notoriété en ligne en tant qu’artiste musicien. L’objectif des créateurs est d’obtenir une juste rétribution pour leurs productions musicales qui sont principalement diffusées sur les grandes plateformes de streaming.

Le Centre national de la musique (CNM) a publié lundi les résultats de son enquête relative à la manipulation des écoutes sur les plateformes musicales, la première au monde sur le sujet, réalisée à la demande du ministère de la Culture.

En France, en 2021, entre 1 et 3 milliards de streams étaient frauduleux, soit 1 à 3% du total des écoutes. Un résultat s’appuyant sur les faux streams détectés par Deezer, Qobuz et Spotify, certainement bien en dessous de la réalité.
"Les chiffres qui circulent dans les médias, très supérieurs à 3%, ne reposent sur aucune donnée établie… ce qui ne nous permet pas pour autant de les contredire", tient à préciser le CNM.


Un marché prospère

Il faut dire que l’enjeu est alléchant. Le développement des plateformes musicales de streaming financées par la publicité ou sur abonnements payants représente un nouveau modèle économique viable pour l’industrie musicale, un renouveau presque aubaine pour l'industrie après de longues années de crise. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les revenus du streaming représentaient en 2021 62% des revenus mondiaux de la musique enregistrée selon un rapport de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI).

Certains cherchent alors à abuser du système. Fausses écoutes achetées, opérées par des robots ou des personnes physiques, fausses playlists, ajouts de titres sur les plateformes, piratages de comptes…
"Dans un système reposant sur le market centric, dans lequel la rémunération résulte, pour chaque titre, de la part qu’il représente dans l’ensemble des écoutes du marché national sur une année, celui qui gonfle ses écoutes retire une part de rémunération à tous ceux qui ne trichent pas", déplore le CNM.



L'ODJ avec lesjours
Mercredi 18 Janvier 2023


Basma Berrada
Jeune journaliste à l'ODJ En savoir plus sur cet auteur

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