L'Unicef s'alarme de la situation dramatique que vivent les familles dans l'enclave palestinienne. À Gaza, la situation humanitaire a franchi un nouveau palier.

Depuis la mi-décembre, sept nouveaux nés sont morts de froid, d’après les relevés de l'Unicef. L'agence de l'ONU pour les migrations s'alarme de ces decès, vendredi 3 janvier.

Ces bébés étaient âgés de 4 jours à 4 mois. Ils ont été victimes du froid et des conditions de vie qui sont extrêmement précaires dans l'enclave palestinienne, qui reste inaccessible aux journalistes internationaux.:

Dans une vidéo de l’Unicef, assise sous une toile de tente, Nariman explique comment son bébé est mort de froid pendant la nuit. Silla avait 14 jours, elle a été conduite sans vie dans le service pédiatrique de l’hôpital Al Nasser à Khan Younes, dirigé par Ahmed Al Fara.

"Silla était un très beau bébé, elle était née sans intervention médicale, elle n'avait aucune maladie. Donc son père était très choqué", explique le médecin.En moins de 15 jours, sept bébés sont morts, comme Silla, à cause du froid à Gaza.

Trois d'entre eux ont été conduits dans les services du docteur Al Fara : "Les enfants sont fragiles face à l'hypothermie, ils peuvent facilement perdre la chaleur.

Et deuxièmement, les mères ont faim et ne mangent pas correctement. Il n'y a pas de protéines, pas de vitamines pour les bébés. Enfin, les nouveaux nés ne peuvent pas s'exprimer, ils meurent sans prévenir."

En décembre, les températures ont sensiblement chuté dans l’enclave avec un vent glacial. Les toiles de tente n’ont pas suffi pour faire barrage
 

Dans la bande de Gaza  , la situation humanitaire demeure insoutenable , encore plus depuis que  l’hôpital Kamal-Adwan,  est absolument "hors service" après une frappe israélienne !

Israël a détruit le dernier hôpital du nord de Gaza  et l ’armée israélienne a  mis « hors service » le dernier hôpital fonctionnel du nord de Gaza, forçant des dizaines de blessés graves à quitter les lieux

.L’aide humanitaire toujours insuffisante !

Le mois dernier, seulement 70 camions humanitaires ont pu entrer dans l’enclave, contre 500 avant la guerre. Et il en faudrait beaucoup plus pour éviter ces drames.

"Pour combattre cela, explique Jonathan Crickx, le porte-parole de l'Unicef, on sait très, très bien qu'il faudrait que l'aide humanitaire soit autorisée à rentrer à beaucoup, beaucoup plus grande échelle que ce qu'on a pu observer ces dernières semaines et ces derniers mois. Et sans cela, les bébés innocents vont continuer à mourir."

Malgré tout, l'Unicef tente de distribuer des vêtements chauds pour les enfants