A lire ou à écouter en podcast :
L 'Amérique, une démocratie à bout de souffle !?
Les péripéties et les vicissitudes de la vie politique américaine sont d'un tel bouillonnement que tout peut arriver ou presque dans cette Amérique de toutes les fractures et de tous les déchirements !
Ainsi, cette semaine tour à tour des rallonges budgétaires en direction de Kiev et de Tel-Aviv ont été suspendues mercredi dernier le Pentagone a envoyé, jeudi ses avions de chasse vers Guyana au risque de provoquer un conflit avec le Venezuela et vendredi, le Veto US a fait avorter une résolution du Conseil de Sécurité en faveur d'un cessez-le-feu !
Ainsi, cette semaine tour à tour des rallonges budgétaires en direction de Kiev et de Tel-Aviv ont été suspendues mercredi dernier le Pentagone a envoyé, jeudi ses avions de chasse vers Guyana au risque de provoquer un conflit avec le Venezuela et vendredi, le Veto US a fait avorter une résolution du Conseil de Sécurité en faveur d'un cessez-le-feu !
Mercredi dernier, sous la poussée du clan des Républicains Trumpistes , une rallonge budgétaire de 61 milliards de dollars pour l'Ukraine et 60 milliards pour Israël est bloquée au Sénat .Oui , mais pour combien de temps !?
Ces aides qui concernent également quelques dizaines de milliers de dollars pour la Bande de Gaza et pour la construction du mur le long de la frontière avec le Mexique seront tout au plus suspendues jusqu'au premier janvier 2024, car on imagine bien que les lobbies de l'armement et le complexe militaro-industriel qui font la pluie et le beau temps au sein de la politique et la diplomatie américaines , vont finir par dicter leur loi !
Ceci étant dit, la course à la Maison Blanche avec la présidentielle de novembre prochain sont en train de s'inviter sur la scène avec les rouages d'un système qui montre tous les symptômes d'une démocratie à bout de souffle, voire même à la veille d'une prochaine agonie ! !
On a eu beau constater un fléchissement du soutien américain à l'Ukraine, beaucoup plus cependant chez l'opinion publique que chez la Maison Blanche , mais il n'y a pas beaucoup de risques pour que Washington abandonne complètement Kiev dans sa guerre contre la Russie.
Même chose en ce qui concerne Israël, même si en coulisses la Maison Blanche ne cache plus son agacement concernant Netanyahou qui ignore carrément les demandes de l ' administration américaine !
Il y a toutefois une grosse différence entre ce que déclare Jie Biden devant les médias et ce qui se fait dans la confidentialité des canaux diplomatiques et l'on est franchement en plein flagrant double discours !
Des divergences sur la forme mais pas sur le fond !
Dans les faits, Washington et Tel-Aviv sont absolument d'accord sur les objectifs militaires à atteindre dans la Bande de Gaza, il y a juste des divergences sur la méthode et sur quelques milliers de morts , de plus ou de moins , parmi les civils palestiniens !
Entre Washington et Tel-Aviv, il y a certes des divergences certaines mais seulement sur la forme mais absolument pas sur le fond .
Mais , le fait est que le prix à payer pour la Maison Blanche et les conséquences pour le parti démocrate seront très lourdes , ainsi que le Veto US qui sera très délicat à gérer pour Joe Biden !
Mais , le fait est que le prix à payer pour la Maison Blanche et les conséquences pour le parti démocrate seront très lourdes , ainsi que le Veto US qui sera très délicat à gérer pour Joe Biden !
Et il faut bien rappeler que la politique américaine repose sur des intérêts stratégiques que même le locataire de la Maison Blanche n'a pas trop le loisir de venir changer !
Un veto américain à l’Onu délicat à gérer pour Biden !
Ainsi, l' administration Biden a suscité l’indignation de nombreux pays, et l’incompréhension de nombre de ses alliés, en brandissant son veto, vendredi 8 décembre à l’Onu, pour empêcher l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza.
Le texte approuvé par treize pays, dont la France, la Chine et la Russie, avait été rejeté par le seul non américain. Le Royaume-Uni s’est abstenu. Cette résolution réclamée par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, et portée par les Émirats arabes unis, avait le soutien d’une centaine de pays.
L’opposition des États-Unis à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza, pilonnée depuis deux mois par Israël, vaut des critiques acerbes à l’administration Biden. À l’étranger, mais aussi aux États-Unis où beaucoup ne comprennent pas l’alignement du Président sur Israël. L’appui à Israël divisant le Parti démocrate et le met en porte à faux avec la jeunesse américaine.
Pour justifier la position de Washington, dans la droite ligne du soutien le plus souvent inconditionnel à Israël, le vice-ambassadeur auprès des Nations unies, Robert Wood, a dû recourir aux contorsions. Les États-Unis, a-t-il déclaré ne peuvent soutenir qui n’appelle pas à un cessez-le-feu non durable .
Il a aussi dénoncé un texte qui ne condamnait pas les attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre, qui ont fait 1 200 morts et déclenché les représailles massives en cours depuis deux mois.
Antonio Guterres avait pourtant répété, le matin même, sa condamnation sans réserve du Hamas, mais souligné que ses crimes abominables ne pouvaient justifier la punition collective contre les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza.
Ce dimanche, le SG de l'ONU insistait sur le fait que le Conseil de sécurité dans son impuissance à voter une résolution favorable à un cessez-le-feu avait perdu toute crédibilité !
Un veto américain à l’Onu délicat à gérer pour Biden !
Ainsi, l' administration Biden a suscité l’indignation de nombreux pays, et l’incompréhension de nombre de ses alliés, en brandissant son veto, vendredi 8 décembre à l’Onu, pour empêcher l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza.
Le texte approuvé par treize pays, dont la France, la Chine et la Russie, avait été rejeté par le seul non américain. Le Royaume-Uni s’est abstenu. Cette résolution réclamée par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, et portée par les Émirats arabes unis, avait le soutien d’une centaine de pays.
L’opposition des États-Unis à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza, pilonnée depuis deux mois par Israël, vaut des critiques acerbes à l’administration Biden. À l’étranger, mais aussi aux États-Unis où beaucoup ne comprennent pas l’alignement du Président sur Israël. L’appui à Israël divisant le Parti démocrate et le met en porte à faux avec la jeunesse américaine.
Pour justifier la position de Washington, dans la droite ligne du soutien le plus souvent inconditionnel à Israël, le vice-ambassadeur auprès des Nations unies, Robert Wood, a dû recourir aux contorsions. Les États-Unis, a-t-il déclaré ne peuvent soutenir qui n’appelle pas à un cessez-le-feu non durable .
Il a aussi dénoncé un texte qui ne condamnait pas les attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre, qui ont fait 1 200 morts et déclenché les représailles massives en cours depuis deux mois.
Antonio Guterres avait pourtant répété, le matin même, sa condamnation sans réserve du Hamas, mais souligné que ses crimes abominables ne pouvaient justifier la punition collective contre les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza.
Ce dimanche, le SG de l'ONU insistait sur le fait que le Conseil de sécurité dans son impuissance à voter une résolution favorable à un cessez-le-feu avait perdu toute crédibilité !
Le Guyana, le plus grand réservoir de pétrole au monde, au bord d'un conflit armé
Jeudi 7 décembre, les Etats-Unis ont annoncé mener des exercices militaires aériens de « routine » au-dessus de ce pays d'Amérique latine. En face le Venezuela de Nicolas Maduro s'est montré tout aussi déterminé à défendre un terrain qu'il considère acquis par la voie d'un référendum - contesté - qui a donné à 95% de « Oui » pour le rattachement de ce territoire.
Côté guyanais, l'armée est en « alerte totale », accusant le Venezuela d'être une « nation hors-la-loi » et « un risque important pour la paix et la sécurité ».
Côté guyanais, l'armée est en « alerte totale », accusant le Venezuela d'être une « nation hors-la-loi » et « un risque important pour la paix et la sécurité ».
Le Guyana, première réservoir d'or noir au monde par habitant, est en train de devenir le centre d'une nouvelle crise diplomatique mondiale, tant les ressources pétrolifères offshore de ce petit Etat d'Amérique latine sont prometteuses.
Un territoire qui regorge de ressources naturelles mais où près d'un habitant sur deux vit encore sous le seuil de pauvreté.
On soulignera , pour terminer, l'usage à géométrie variable du droit international entre la guerre que mène la Maison Blanche contre la Russie en Ukraine, celle qu'elle soutient et finance dans la bande de Gaza et le nouveau front que Washington vient d'ouvrir avec le Venezuela !
A défaut d'un nouvel ordre mondial, le monde vivra au gré des guerres de l'Amérique mais même pour cela, il faudra une troisième guerre mondiale !
Le président américain Joe Biden a laissé par ailleurs entendre qu'il ne serait pas candidat à sa propre succession. Enfin une sage décision du vieux Joe .
Par Hafid Fassi Fihri
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