L'un des plus grands évènements sportifs de la planète est généralement ponctué de célébrations arrosées. Mais la grande messe du ballon rond aura lieu pour la première fois dans un pays musulman, en l’occurrence dans un émirat conservateur du Golfe, où l'accès aux boissons est très restreint.
Alors que les permis d'acheter de l'alcool sont essentiellement réservés aux résidents, et que le Duty Free à l'arrivée de l'aéroport n'en contient aucune goutte, les touristes devront se rabattre sur les fans zones ainsi que quelques bars et restaurants principalement dans de grands hôtels. Et la loi sanctionne le fait d'être saoul sur la place publique.
Les organisateurs qataris promettent que l'alcool sera "disponible dans d'autres lieux destinés aux supporters". "Nous travaillons avec la FIFA et les acteurs locaux pour nous assurer que nous répondrons aux attentes de tous les fans, locaux comme touristes", a déclaré à l'AFP un porte-parole.
Durant la Coupe du monde des clubs de 2019, le Qatar avait mis en place une fan zone de 45.000 personnes, proposant des boissons alcoolisées à moins de 10 euros.
En 2011, le Qatar avait largement libéralisé l’accès à l’alcool dans le quartier The Pearl, censé attirer une communauté occidentale aisée. Après des plaintes de Qataris et des comportements jugés excessifs, les autorités avaient resserré la vis.
Récemment, les restaurateurs ont été de nouveau autorisés à demander la licence mais font toujours face à un tabou, certains hésitant à s'en servir ou même à en parler publiquement par crainte de susciter la répulsion de certains clients, des autorités ou de leurs propriétaires.
"J’ai dû attendre un an et demi pour mon permis parce que personne ne voulait signer le document. Beaucoup de Qataris refusent d'être associés à l’alcool", raconte à l’AFP la gérante d’un restaurant de The Pearl avec vue sur des yachts.
L’été dernier, elle a finalement pu servir de l’alcool sous de nombreuses conditions: ni boissons en terrasse, ni bouteilles sur les tables. Et les verres à vin doivent être teintés. Malgré ces contraintes et les critiques de Qataris sur les réseaux sociaux, elle se réjouit d'avoir fait son "meilleur mois en huit ans".
Cette passionnée de restauration espère que les autorités vont mettre du vin dans leur eau: "Les gens ne vont pas comprendre qu’ils doivent être enfermés pour boire, alors que le temps est magnifique à cette période de l’année au Qatar."
Même les hôtels cinq étoiles, qui détiennent tous des licences, font face à leurs propres contraintes. Dans un hôtel qui s'apprête à ouvrir ses portes dans le centre de Doha, des serveurs sont formés dans un bar sportif censé faire le plein de clients durant le Mondial.
Selon une responsable de cet hôtel, les promotions destinées à attirer les buveurs doivent redoubler d’inventivité pour ménager les tabous sociaux qataris.
"Il y a des mots qu’on doit éviter d’utiliser. Au lieu de bière, on dira +houblon et grains+; pour le vin, ce sera +raisins+; pour le vin effervescent on préfèrera +pétillant+", explique d'un air amusé la jeune femme à l’AFP.
"Nous avons différents forfaits pour les brunchs, le plus cher comportant un accès à l’alcool sera appelé +forfait renforcé+ pour éviter de gêner les Qataris qui liront le menu", ajoute-t-elle.
Le président de l'Autorité du tourisme du Qatar, Akbar al-Baker assure à l'AFP qu'"il y aura autant d'alcool que vous voulez", renvoyant à la Fifa sur les détails de l'accès aux boissons. "Nous ferons vivre (aux visiteurs) une expérience unique en son genre", promet-il, sans donner de précisions.
Pour la plupart des observateurs, le Qatar sera prêt pour le Mondial en termes d'infrastructures et d'organisation. Mais à côté des stades neufs et des routes rénovées, le véritable défi sera de divertir des centaines de milliers de touristes dans un petit pays peu connu pour ses attractions et son sens de la fête.
"Au regard des expériences des Coupes du monde de 2006 à 2018, les spectateurs du premier tour assisteront à un match tous les trois ou quatre jours seulement. Les visiteurs viennent d'abord pour s'amuser", explique à l'AFP un expert des événements sportifs au Qatar.
Alors que les permis d'acheter de l'alcool sont essentiellement réservés aux résidents, et que le Duty Free à l'arrivée de l'aéroport n'en contient aucune goutte, les touristes devront se rabattre sur les fans zones ainsi que quelques bars et restaurants principalement dans de grands hôtels. Et la loi sanctionne le fait d'être saoul sur la place publique.
Les organisateurs qataris promettent que l'alcool sera "disponible dans d'autres lieux destinés aux supporters". "Nous travaillons avec la FIFA et les acteurs locaux pour nous assurer que nous répondrons aux attentes de tous les fans, locaux comme touristes", a déclaré à l'AFP un porte-parole.
Durant la Coupe du monde des clubs de 2019, le Qatar avait mis en place une fan zone de 45.000 personnes, proposant des boissons alcoolisées à moins de 10 euros.
En 2011, le Qatar avait largement libéralisé l’accès à l’alcool dans le quartier The Pearl, censé attirer une communauté occidentale aisée. Après des plaintes de Qataris et des comportements jugés excessifs, les autorités avaient resserré la vis.
Récemment, les restaurateurs ont été de nouveau autorisés à demander la licence mais font toujours face à un tabou, certains hésitant à s'en servir ou même à en parler publiquement par crainte de susciter la répulsion de certains clients, des autorités ou de leurs propriétaires.
"J’ai dû attendre un an et demi pour mon permis parce que personne ne voulait signer le document. Beaucoup de Qataris refusent d'être associés à l’alcool", raconte à l’AFP la gérante d’un restaurant de The Pearl avec vue sur des yachts.
L’été dernier, elle a finalement pu servir de l’alcool sous de nombreuses conditions: ni boissons en terrasse, ni bouteilles sur les tables. Et les verres à vin doivent être teintés. Malgré ces contraintes et les critiques de Qataris sur les réseaux sociaux, elle se réjouit d'avoir fait son "meilleur mois en huit ans".
Cette passionnée de restauration espère que les autorités vont mettre du vin dans leur eau: "Les gens ne vont pas comprendre qu’ils doivent être enfermés pour boire, alors que le temps est magnifique à cette période de l’année au Qatar."
Même les hôtels cinq étoiles, qui détiennent tous des licences, font face à leurs propres contraintes. Dans un hôtel qui s'apprête à ouvrir ses portes dans le centre de Doha, des serveurs sont formés dans un bar sportif censé faire le plein de clients durant le Mondial.
Selon une responsable de cet hôtel, les promotions destinées à attirer les buveurs doivent redoubler d’inventivité pour ménager les tabous sociaux qataris.
"Il y a des mots qu’on doit éviter d’utiliser. Au lieu de bière, on dira +houblon et grains+; pour le vin, ce sera +raisins+; pour le vin effervescent on préfèrera +pétillant+", explique d'un air amusé la jeune femme à l’AFP.
"Nous avons différents forfaits pour les brunchs, le plus cher comportant un accès à l’alcool sera appelé +forfait renforcé+ pour éviter de gêner les Qataris qui liront le menu", ajoute-t-elle.
Le président de l'Autorité du tourisme du Qatar, Akbar al-Baker assure à l'AFP qu'"il y aura autant d'alcool que vous voulez", renvoyant à la Fifa sur les détails de l'accès aux boissons. "Nous ferons vivre (aux visiteurs) une expérience unique en son genre", promet-il, sans donner de précisions.
Pour la plupart des observateurs, le Qatar sera prêt pour le Mondial en termes d'infrastructures et d'organisation. Mais à côté des stades neufs et des routes rénovées, le véritable défi sera de divertir des centaines de milliers de touristes dans un petit pays peu connu pour ses attractions et son sens de la fête.
"Au regard des expériences des Coupes du monde de 2006 à 2018, les spectateurs du premier tour assisteront à un match tous les trois ou quatre jours seulement. Les visiteurs viennent d'abord pour s'amuser", explique à l'AFP un expert des événements sportifs au Qatar.