Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Vos cœurs battent au rythme des plaies immondes.
De vos querelles naissent les nuits tourmentées,
Le souffle amer de vos luttes obstinées.
Faut-il toujours blâmer l’ombre des vieux conquérants,
Quand vos propres mains forgent des fers accablants ?
Votre nif vous honore, mais parfois vous égare,
Vous criez pour l’honneur, mais fuyez le regard.
Vos temples de colère sont bâtis sur du sable,
Et vos espoirs meurent dans un cri ineffable.
La fracture vous guette, frères de mille rivages,
Et divise vos voix en un triste naufrage.
Les richesses d’en haut méprisent vos souffrances,
Tandis qu’en bas, le peuple pleure en silence.
Que faites-vous donc, chers voisins, de vos trésors ?
Le savoir, la jeunesse, s’éteignent dans vos ports.
L’exil est la route qu’empruntent vos enfants,
Fuyant vos prisons et vos rêves absents.
Votre orgueil blessé, miroir de vos douleurs,
Vous rend sourds aux appels des sages et des cœurs.
Rassemblez vos éclats, oubliez la rancune,
Et guérissez vos âmes sous une même lune.
Chers voisins, apprenez à rêver d’horizons,
Ou vos jours se perdront dans le poids des saisons.
Ce poème s'adresse aux voisins algériens pour mettre en lumière leurs défis collectifs.
Avec des images poétiques, il invite les Algériens à dépasser leurs rancunes et à se réconcilier avec eux-mêmes pour bâtir un avenir meilleur.
Le refrain agit comme un avertissement : sans introspection et soin, les blessures sociales et individuelles continueront de freiner leur envol. Ce poème, à la fois provocateur et porteur d’espoir, appelle à l'unité, à la réflexion, et à un renouvellement de la vision collective.