Des scientifiques internationaux ont collaboré au Maroc pour développer six nouvelles variétés de blé dur et d'orge qui sont plus tolérantes aux épisodes de sécheresse croissants qui affectent le pays, selon Les Inspirations Eco dans leur édition du jeudi 16 mars.

Le but de cette collaboration était de faire face aux effets du changement climatique, en particulier les épisodes de sécheresse qui continuent de nuire aux récoltes céréalières du Maroc.
 
Le projet DIIVA-PR, financé par le Crop Trust et coordonné par l'ICARDA (International Center for Agricultural Research in the Dry Areas, ou Centre international de recherche agricole dans les zones arides), visait à développer des variétés de céréales plus résistantes à la sécheresse et offrant une meilleure valeur nutritionnelle.
 
Dans le cadre de ce projet, l'ICARDA et ses partenaires marocains, l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et l'entreprise semencière Benchaib Semences, ont créé ces six variétés de céréales prometteuses offrant un meilleur rendement.
 

«Ce projet s’aligne avec la vision stratégique du plan Génération Green 2020-2030 du ministère de l’Agriculture marocain, dans son objectif d’atteindre une meilleure souveraineté alimentaire d’ici 2030 pour les cultures céréalières, notamment grâce au renforcement du secteur des semences certifiées afin d’offrir de meilleures variétés aux agriculteurs», lit-on.

Ces nouvelles variétés ont été développées suite à plus de 10 ans de recherche. Les scientifiques ont utilisé les ressources génétiques de grains ancestraux qui ont été collectés et conservés dans la Banque de gènes de l'ICARDA à Rabat.

Ces grains ont survécu pendant des millénaires dans des conditions climatiques très difficiles sans intervention humaine, ce qui leur a permis de développer des traits génétiques clés pour résister aux aléas climatiques.
 
Afin de garantir la viabilité de ces nouvelles variétés, les sélectionneurs de blé dur et d'orge de l'ICARDA et de l'INRA les ont évaluées pendant plusieurs années dans des sols marocains, en les exposant à des saisons de sécheresse particulièrement sévères.
 
Les variétés les plus prometteuses ont ensuite été semées et récoltées par plus de 200 agriculteurs marocains dans plus de 30 exploitations agricoles, dans le cadre d'une approche participative encouragée par le projet DIIVA-PR. Les scientifiques et les agriculteurs ont travaillé ensemble pour garantir le succès de ce projet.
 
Ainsi, trois nouvelles variétés de blé dur et trois nouvelles variétés d'orge ont été développées et ont satisfait aux attentes des scientifiques et des agriculteurs. Elles ont été inscrites au catalogue national des semences et seront bientôt disponibles pour la culture dans toutes les régions du pays.

L'odj avec Consonews