La situation dans le secteur de la santé atteint un point critique alors que les professionnels de santé menacent de perturber davantage le fonctionnement des hôpitaux publics. En effet, ces derniers envisagent de boycotter les opérations chirurgicales non urgentes, une décision qui pourrait avoir des répercussions graves pour les patients nécessitant des soins.

Les syndicats de santé ont fait savoir qu'ils organiseraient des manifestations à l'échelle provinciale et régionale. En outre, ils prévoient de boycotter les rapports des programmes sanitaires et de se retirer de toutes les réunions officielles. Une marche de protestation est également prévue à Rabat.

Abdelilah Saissi, membre du bureau national du syndicat indépendant des infirmiers et techniciens de santé, a déclaré que les grèves et manifestations récentes témoignent de la profonde colère des professionnels de santé. Ils sont frustrés par l'indifférence du gouvernement et du ministère de la Santé face aux résultats insatisfaisants du dialogue sectoriel.

Saissi a souligné que les nombreuses séances de négociation marathoniennes entre les syndicats et le ministère de la Santé se sont soldées par un échec. Il a pointé du doigt le manque de sérieux et le non-respect des engagements de certains responsables comme principales causes de cette impasse. Cette situation démontre une crise de confiance entre les professionnels de santé et les autorités, compromettant ainsi la qualité des soins offerts dans les hôpitaux publics.

Le mécontentement des professionnels de santé n'est pas sans fondement. Les conditions de travail difficiles, les salaires insuffisants et le manque de ressources dans les hôpitaux sont autant de facteurs qui exacerbent la situation. Le boycott des chirurgies non urgentes pourrait entraîner une accumulation de cas, augmentant ainsi les délais d'attente pour les patients et aggravant leur état de santé.

Cette crise dans le secteur de la santé souligne les lacunes systémiques et l'inefficacité de la gouvernance actuelle. Si aucune solution n'est trouvée rapidement, les répercussions pourraient être désastreuses non seulement pour les patients, mais aussi pour l'ensemble du système de santé.

La menace de boycott des opérations chirurgicales par les professionnels de santé est un signal d'alarme qui doit être pris très au sérieux par les autorités. Il est impératif que le gouvernement et le ministère de la Santé engagent un dialogue constructif et répondent aux revendications légitimes des professionnels de santé pour éviter une paralysie complète du système de santé public.