La coopération ferroviaire constitue un volet central de ces accords. Un Protocole d’Accord, signé par le Directeur général de l'ONCF, Mohamed Rabie Khlie, et Henri Poupart-Lafarge, DG d'Alstom, engage l'acquisition de rames de train à grande vitesse, renforçant ainsi l’ambition marocaine de moderniser son réseau ferroviaire. Ce contrat prévoit l'achat de 18 rames, dont 6 en option, afin d'assurer une interconnectivité accrue entre les grandes villes du pays, notamment entre Kénitra et Marrakech. Cette avancée s'accompagne d’un contrat d’assistance signé avec SYSTRA/EGIS pour l'accompagnement technique dans les projets de la LGV, illustrant la confiance du Maroc envers les experts français en matière d'infrastructure ferroviaire.

Une autre signature notable est celle de la Déclaration d’intention entre Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances marocaine, et Antoine Armand, ministre français de l’Économie, qui vise à soutenir le financement des projets d'infrastructure ferroviaire au Maroc. Cette coopération s'étend au secteur énergétique, avec des accords pour le développement des énergies renouvelables et la promotion de l'hydrogène vert. Un protocole signé avec Total Energies et Total Eren engage les parties à mobiliser des ressources pour soutenir la transition énergétique marocaine, un domaine où le Royaume s’affirme comme un acteur régional majeur.

Le partenariat s'étend également au secteur industriel avec la signature d'un accord avec SAFRAN pour la création d'un site de maintenance des moteurs d’avions LEAP au Maroc, un investissement estimé à 130 millions d’euros. Ce projet s'inscrit dans une stratégie globale visant à renforcer les capacités industrielles marocaines et à attirer davantage d’investissements étrangers.

Un autre volet novateur de cette collaboration est l'établissement du Centre de Recherche Franco-Marocain à vocation africaine, un espace de formation et d'innovation dédié à des technologies de pointe telles que l'intelligence artificielle et la cybersécurité. En s'engageant dans cette voie, le Maroc se positionne comme un pont entre l'Europe et l'Afrique pour les nouvelles technologies.

La coopération en matière d’éducation et de culture occupe également une place essentielle dans cette alliance. Deux Déclarations d'intention marquent la volonté des deux pays de dynamiser la coopération universitaire et de renforcer les échanges culturels. La première, relative à l'éducation, s’attache à soutenir les formations d'excellence et à encourager l’enseignement de la langue arabe en France, reflétant une reconnaissance des besoins linguistiques de la diaspora marocaine en France. La deuxième Déclaration, pour l'industrie culturelle et créative, met l’accent sur le jeu vidéo, secteur émergent au Maroc, avec le soutien français pour la structuration de cette filière.

En parallèle, les deux pays se sont engagés à renforcer leur collaboration dans des domaines de sécurité, en particulier pour lutter contre les feux d’espaces naturels et pour améliorer les dispositifs de protection civile. Ce partenariat inclut également un soutien commun à la stratégie nationale de l’eau au Maroc, visant à renforcer la gestion intégrée des ressources en eau dans un contexte de changements climatiques préoccupants.

Ce « partenariat d’exception renforcé » témoigne d’une relation dynamique et mutuellement avantageuse, touchant des secteurs vitaux comme les infrastructures, l’énergie, la culture, et la sécurité. À travers ces engagements, le Maroc et la France projettent leur relation vers l’avenir, en réponse aux défis globaux et régionaux, avec l'ambition partagée de construire un modèle de coopération exemplaire au niveau international​
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