Autoroutes : 4,1 milliards de dirhams d’investissements prévus en 2025
Cette décision, présidée par le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, reflète la volonté du gouvernement de moderniser et d’étendre les infrastructures de transport du pays.
Le plan d’investissement prévoit plusieurs projets stratégiques, notamment l’élargissement de certaines autoroutes existantes, la construction de nouvelles sections et l’amélioration des aires de repos. Parmi les priorités figurent l’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, un axe particulièrement saturé, et la construction d’un nouveau tronçon reliant Agadir à Guelmim, dans le cadre du projet de corridor sud.
Ces investissements visent à répondre à une demande croissante de mobilité. Avec une augmentation continue du trafic autoroutier, estimée à 6 % par an, le réseau actuel atteint ses limites. De plus, le développement des infrastructures autoroutières est essentiel pour soutenir la croissance économique, en facilitant le transport des marchandises et en renforçant l’attractivité des régions éloignées.
Cependant, ce plan soulève également des enjeux financiers. La dette de l’ADM, qui s’élève à près de 40 milliards de dirhams, reste un sujet de préoccupation. Pour financer ces projets, l’ADM prévoit de recourir à des partenariats public-privé (PPP) et à des emprunts auprès d’institutions financières internationales.
À l’échelle internationale, le Maroc suit l’exemple de pays comme la Turquie ou l’Espagne, qui ont massivement investi dans leurs réseaux autoroutiers pour booster leur développement économique. Ces expériences montrent que des infrastructures de qualité sont un levier essentiel pour attirer les investisseurs et dynamiser les échanges commerciaux.
Le plan d’investissement de l’ADM pour 2025 marque une étape importante dans le développement des infrastructures de transport au Maroc. Si les défis financiers sont réels, les bénéfices attendus, tant en termes de mobilité que de croissance économique, justifient ces efforts. Ce projet s’inscrit dans une vision à long terme visant à faire du Maroc un modèle régional en matière d’infrastructures.