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Par Gabriel Banon
On n’est pas tous égaux face à l’incertitude, loin s’en faut, aussi bien du point de vue des indicateurs de santé mentale que des conséquences économiques de la situation. Il faut reconnaître que les États-Unis sont les grands « profiteurs » de la guerre en Europe et de la politique des sanctions à l’égard de la Russie. Le complexe militaro industriel américain engrange des superbénéfices et le gaz américain a trouvé une santé insolante qu’il recherchait vainement.
Cependant, la relation entre anxiété et absence de contrôle est primordiale pour le citoyen lambda. Le référentiel pour gérer les situations, vise plus souvent à éliminer l’incertitude qu’à l’apprivoiser. Les entrepreneurs, eux non plus, n’échappent pas à la règle.
Le contrôle n’est rien d’autre que la capacité d’agir dans une situation pour éventuellement la modifier. Souvent, on tend à considérer que ce qui se passe ne dépend pas de soi. Certains croient que tout dépendra de soi et non pas de l’environnement et d’autres que tout dépend à la fois de l’environnement et de soi.
Analyser ce qui fonde ces trois attitudes peut aider à tirer des conclusions utiles pour mieux appréhender l’incertitude dans son quotidien. C’est l’environnement qui dicte sa loi. Ceci confère un caractère objectif à la situation. On doit s’adapter aux faits constatés, le contrôle se réduit à la capacité à s’adapter à une situation pour en tirer profit ou s’en défaire.
Cette approche caractérise l’action de l’entrepreneur milliardaire Elon Musk, patron de SpaceX, Tesla et désormais Twitter. Il veut rendre désirable l’idée d’habiter un jour sur la planète Mars. Le contrôle s’exerce principalement sur les moyens de convaincre et de tout mettre en œuvre pour influencer le cours des choses. Rien à ce jour ne permet de dire qu’il soit possible de vivre sur cette planète, ni même de s’y rendre en toute sécurité. Ce projet naît de la subjectivité de Elon Musk qui conduit l’action.
On peut contrôler ou gérer au mieux une situation incertaine dès que l’on n’accepte que des risques acceptables, que l’on s’appuye sur les autres, que l’on co-créer avec eux, que l’on tire parti des inattendus résultants des incertitudes et surtout que l’on ne s’engage que si on le veut. Cette approche s’appuie sur une représentation non déterministe et non autoritaire de la marche du monde. Nous nous sommes tous retrouvés à un moment ou à un autre face à de telles situations qui nous imposent un choix.
La dernière approche est la plus adaptée à un haut niveau d’incertitude dans la mesure où elle permet d’avancer à partir des données du présent et non pas d’un futur hypothétique objectivé ou subjectivité.
L’incertitude doit être perçue comme incontournable, alors nous devons apprendre à y faire face, au lieu de s’y opposer.
Rédigé par Gabriel banon sur Gabriel Banon