El Montacir Bensaid.
Les fonctionnaires fantômes du mois d'août vont réapparaître.
Du moins, ceux qui assuraient "la permanence", c’est-à-dire de 11 h à 12 h 30.
Les mouettes qui pleurent et se désolent, volent, désabusées, au-dessus de nos plages saccagées.
Drones blancs, passant à tire-d'aile sans but, escadron anarchique, émettant des cris rauques, des ricanements lugubres.
La caravane des estivants se prépare à partir avec tentes, braseros, couvertures, tables, chaises...
Elle passera, piétinant les détritus qu'elle laisse derrière elle ; les chiens n'aboieront pas, mais les mouettes pleureront, sans aucun doute.
Été chaud, fatigant, bruyant, désordonné, saturé, surpeuplé.
Une rentrée chaotique après une année non moins chaotique où la seule performance du gouvernement est la suffocation des entreprises et des citoyens par une pression fiscale, des impôts et des taxes uniques dans l'histoire du pays.
Après les mouettes, ce sont les citoyens qui vont déchanter.
Triste rentrée, sans goût, sans saveur.
Une seule consolation : les mouettes sécheront leurs larmes et se reposeront sur le sable de la plage, enfin retrouvé.
En ce qui nous concerne, l'atterrissage en septembre risque de ressembler à un crash.
Le crash de nos bourses devant une cherté de la vie qui devient ingérable pour une grande partie de la population.
Les mouettes, compatissantes, pleureront peut-être sur notre sort aussi.
Le combat reprend : haut les cœurs, prenez des vitamines, un peu de magnésium pour ne pas s'énerver et vogue la galère.
Bonne rentrée à tous.
El Montacir Bensaid.