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​L’Avocat du Diable était au GITEX. Et il a tout noté.


Rédigé par La Rédaction le Jeudi 24 Avril 2025



​L’Avocat du Diable était au GITEX. Et il a tout noté.
Oui, il y était. Veste sombre, regard sarcastique et badge “Presse” bien en vue, l’Avocat du Diable a débarqué à Marrakech, au beau milieu des hologrammes, des pitchs enthousiastes, des IA qui sourient trop et des ministres qui lisent trop vite leurs discours sur la souveraineté numérique.

Il a tout vu. Les robots qui dansent, les startups qui promettent de sauver l’Afrique en six mois, les conférences où l’on parle de disruption avec des slides datant de 2019. Il a tout lu. Les dossiers de presse, les slogans inspirants, les promesses d’impact à trois zéros. Et il a tout entendu. Les fondateurs visionnaires, les investisseurs bienveillants, les experts qui vous expliquent que si vous n’avez pas encore intégré une IA dans votre vie privée, c’est que vous êtes déjà dépassé.

Alors il a pris son carnet. Il a gribouillé. Il a levé un sourcil. Et surtout, il a décidé d’écrire. Non pas pour casser, mais pour gratter un peu sous la surface. Car derrière la lumière violette des stands, il y a parfois du flou. Derrière les mots comme “inclusion”, “souveraineté”, “transformation” se cachent souvent des silences, des angles morts, des contradictions. Et c’est là que l’Avocat du Diable s’infiltre.

Ce dossier n’est pas un reportage neutre. C’est un compte rendu subjectif, lucide, drôle parfois, grinçant souvent, mais toujours respectueux de l’intelligence de ses lecteurs. Il ne s’agit pas de tout rejeter, mais de questionner ce que tout le monde célèbre. De pointer les décalages entre la promesse technologique et la réalité sociale. Et de rappeler qu’un monde numérique, s’il veut être juste, doit aussi être lisible, lent quand il le faut, et surtout… humain.

Bienvenue dans le GITEX vu par un esprit qui ne se laisse ni impressionner par un drone, ni attendrir par un chatbot en darija.

​Édito – "Niya 3.0 : Quand la foi rencontre le code"

On aurait pu croire que l'innovation viendrait du cloud. Elle est venue du souk. À Marrakech, là où les tapis racontent des siècles de commerce et d’algorithmes humains, le GITEX Africa installe ses serveurs, ses avatars, ses pitchs millimétrés et ses PowerPoints visionnaires. Bienvenue à la troisième édition d’un salon où le numérique n’est plus une promesse, mais une injonction. Et où la "niya" – cette foi tranquille du Marocain convaincu que "ça va marcher, incha’Allah" – doit composer avec des lignes de code impitoyables.

Car l’intelligence artificielle n’a que faire de notre chaleur humaine. Elle veut des données propres, des structures claires, des budgets agiles et une fibre optique qui ne saute pas dès qu’il pleut à Sidi Ifni. Alors on s’adapte. Le digital marocain se muscle, il s’entraîne, il se met en scène. Derrière les stands flashy et les slogans anglicisés, une vraie mutation s’opère : celle d’un pays qui ne veut plus seulement consommer la technologie, mais la produire, l’héberger, voire même la réguler.

Mais soyons lucides : le Maroc digital de 2030 ne se construira pas à coup de hashtags et de WiFi gratuit dans les gares. Il exigera des arbitrages politiques, des talents protégés, une confiance dans nos ingénieurs, nos startuppers, nos chercheuses et nos codeuses rurales, qui restent trop souvent hors-cadre. Il faudra aussi, et surtout, cesser de confondre transformation numérique et effets spéciaux.

Ce hors-série spécial GITEX ne fait pas l’apologie béate de la tech. Il donne la parole à celles et ceux qui, chaque jour, posent une brique du futur : parfois dans la lumière des keynotes, souvent dans l’ombre des back-offices ou des labos. Il documente l’émergence d’une IA marocaine, souveraine, peut-être. Il rappelle aussi que sans cybersécurité, il n’y a pas de liberté numérique. Et que sans inclusion, il n’y a pas d’écosystème viable.

Alors oui, gardons la niya. Mais dopons-la à l’éthique, à la méthode, à la créativité locale et aux algorithmes bien codés. Le futur est là, en sandales parfois, en costume souvent, mais toujours les mains dans le cambouis digital. GITEX Africa, c’est notre miroir. À nous de décider si on veut s’y voir ou juste y défiler.

Dossier spécial GETEX 2025 à Marrakech : À feuilleter en ligne sans modération, la version PDF à télécharger






Jeudi 24 Avril 2025

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