Par Dr Anwar CHERKAOUI
Autour d’elle, un cortège silencieux défile, composé d’hommes et de femmes aux cheveux grisonnants, blanchis par les années, ou parfois absents, comme emportés par les batailles de la vie.
Mais sur chaque visage brille un même éclat : celui de la reconnaissance et du respect.
L’un après l’autre, ils s’inclinent légèrement, effleurent de leurs mains tremblantes l’épaule du *Médecin Général Ben BOUMEHDI*Mohammed et murmurent, à voix basse, des paroles empreintes d’affection.
Dans leurs regards, nul besoin de mots : la gratitude y danse, tissée de souvenirs et de loyauté.
Cet homme, affable et sage, a toujours tendu l’oreille aux jeunes médecins militaires comme aux plus expérimentés.
Ce militaire de carrière, dont l’uniforme n’a jamais pesé sur son humanité, n’a jamais levé la main pour sanctionner, même face aux erreurs les plus graves.
Ce médecin Général, gardien d’un secret d’État, était dans le cercle restreint du Roi Hassan II au moment où la Marche Verte se dessinait encore dans l’ombre.
Ce stratège visionnaire, qui prit les rênes de l’Inspection Générale de la Santé Militaire en 1975, forgeant son avenir d’une main de maître.
Ce pionnier, membre de la première génération de médecins militaires marocains, qui, après l’Indépendance, ont succédé aux médecins français et ont bâti, pierre après pierre, l’édifice de la médecine militaire nationale.
Autour de lui, ce soir-là, le temps semblait suspendu.
La fraternité militaire, tissée dans les épreuves et les combats, s’inclinait devant l’homme avant de saluer le grade.
Et dans cette assemblée, nul n’oubliait que derrière chaque grand médecin se cache une âme bienveillante, et derrière chaque chef, un guide éclairé.
Longue et heureuse vie, Mon Général, Professeur de Médecine, Dr BOUMEHDI.
Merci à l’association des anciens médecins militaires .