Cher(e)s Camarades,
Jean-Luc Mélenchon,
Clémentine Autain,
Manuel Bompard,
Éric Coquerel,
Ersilia Soudais,
Akim Mellouki,
Fabien Roussel,
Jérémy Bacchi,
Yannick Jadot,
Sandrine Rousseau,
Marine Tondelier,
Rachid Temal,
Benoît Hamon,
Raphaël Glucksmann,
Philippe Poutou,
Je m'adresse à vous aujourd'hui en tant que observateur marocain de la scéne politique Francaise, avec respect et un profond sens de l'histoire, pour évoquer une question d'importance : la position de la gauche française par rapport au Sahara marocain.
Je vous exhorte à ne pas devenir les derniers proxy d'une Algérie idéalisée, prisonnière d'une idéologie éculée et d'un passé qui, même pour les Algériens, ne représente plus la réalité. Le match est terminé et l'Algérie en est elle-même consciente. Nous autres Marocains, avons depuis longtemps tourné la page, pour plusieurs raisons essentielles que je souhaite partager avec vous.
La proposition marocaine d'autonomie au Sahara, qualifiée par tous les États qui comptent, de proposition sérieuse, réaliste et crédible, est en pleine conformité avec le droit international et constitue objectivement une solution juste et viable. Elle est généreuse en ce sens qu'elle accorde une très large autonomie aux populations locales tout en garantissant les conditions de stabilité et de développement pour toute la région.
C'est la seule option sur la table des Nations Unies car il ne peut y avoir d'autres qui soient réalisables et elle est en accord avec les réalités historiques, géographiques et géopolitiques. Sur les plans politique et historique, elle ne peut donc être contestée.
Il est à cet égard heureux de relever que la majorité des Français soutient aujourd'hui la position marocaine. Seule la gauche française semble cependant aborder ce dossier sur la base de préjugés et de considérations politiques aujourd'hui révolues, loin d'une réelle compréhension des éléments clés du dossier.
Comparons la situation du Sahara à d'autres régions à travers le monde : il n'y a pas plus d'indépendantistes au Sahara qu'en Kabylie, en Corse ou en Catalogne. Si l'on devait organiser des référendums partout où il y a une velléité indépendantiste, le monde serait plongé dans un chaos répétitif.
Les aspirations et revendications des populations concernées seront, par la force du droit, prises en compte dans le cadre du plan d'autonomie proposé par le Maroc. Il va de soit que toutes les garanties pour ce faire seront prises et respectées.
Partant de là, il n'échappe pas aux membres du Polisario qui voient leur projet partir en fumée du fait du soutien international grandissant accordé au Maroc, que la proposition marocaine prend la forme d'une bouée de sauvetage pour eux, mais ils se cantonnent dans leur obstination et leur refus pour la simple raison qu'ils ne sont pas les véritables décideurs.
L'Algérie, véritable partie au conflit, se trouve sans solution de rechange pour maintenir une stabilité interne fragile. La question du Sahara a longtemps servi de dérivatif pour apaiser les tensions internes, mais cette stratégie a atteint ses limites.
Le Maroc, quant à lui, avance avec détermination. Aucune instance internationale ne lui demande de quitter le Sahara, bien au contraire. Toutes les résolutions appellent à une solution politique mutuellement acceptée, signe que le temps des illusions est révolu.
En tant que amis partageant les valeurs de justice et de solidarité, je vous invite à reconsidérer vos positions, à réévaluer les faits, et à rejoindre ceux qui soutiennent une solution équitable et réaliste pour le Sahara marocain.
Le match est terminé, et il est temps de regarder vers l'avenir, ensemble.
Cordialement