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C’est ainsi que le projet de Loi des Finances 2021 est venu avec un package de mesures dans l’ambition de sauver ne serait-ce que partiellement le marché du travail, qui accuse une perte nette d’environ 581.000 emplois au troisième trimestre par rapport au même trimestre de l’année précédente. En tête de liste des aides massives concédées par l’Etat ces derniers mois, figure l’exonération de l’IR pendant 36 mois en faveur des nouvelles recrues âgées de moins de 35 ans. Une mesure louable qui encouragera sans le moindre doute les entreprises à sortir de la politique d’austérité et recruter davantage les jeunes marocains, noyés aujourd’hui dans l’angoisse. Néanmoins, elle demeure loin de compenser les dégâts causés par la crise.
Si le taux d’emploi a chuté dans toutes les strates de la société atteignant un taux 37,9%, son impact est encore plus visible parmi la cohorte des séniors et des quarantenaires avec un taux de 38,5%. Ces derniers, dont la situation sociale est plus compliquée que celle des jeunes (principalement suite aux responsabilités familiales), sont les laissés pour compte du plan de soutien à l’emploi mis en place par l’Exécutif, alors que leurs chances de retrouver un emploi en ces temps de sinistrose ont été réduites à minima par la conjoncture. D’ailleurs, les représentants de la Nation ont présenté moult amendements au gouvernement pour sauver la mise, sauf qu’il a fait, encore une fois, la sourde oreille !
Accorder une importance particulière aux jeunes arrivant sur le marché du travail dans le «pack emploi 2021» relève de l’évidence, MAIS ce serait une grande faute d’oublier les seniors qui sont aussi touchés de plein fouet par le chômage. Il s’agit d’un enjeu de cohésion sociale et nationale.
Rédigé par Saâd JAFRI le Mercredi 16 Décembre 2020 sur www.lopinion.ma