Google vient de franchir une étape impressionnante dans la course à l’informatique quantique.
 
Sa nouvelle puce, baptisée Willow, exécute en quelques minutes ce que les supercalculateurs actuels mettraient… 10 septillions d’années à accomplir. Oui, vous avez bien lu : un 1 suivi de 25 zéros.
 
Une avancée qui pourrait transformer des secteurs cruciaux comme l’intelligence artificielle, la médecine ou encore la lutte contre le changement climatique.
 
Présentée le 9 décembre, Willow marque un pas décisif vers la création d’ordinateurs capables de résoudre des problèmes aujourd’hui insolubles.
 

"Nous voyons cette puce comme une étape majeure pour développer un ordinateur quantique réellement utile", a déclaré le PDG de Google, Sundar Pichai.

Contrairement aux ordinateurs classiques, qui manipulent des données sous forme de 0 ou 1 (les fameux bits), les ordinateurs quantiques utilisent des qubits, capables d’être 0 et 1 en même temps.
 
Résultat : une puissance de calcul qui permet d’explorer un nombre colossal de possibilités en un clin d'œil.
 
Avec Willow, Google a réussi un exploit inédit : réduire les erreurs de calcul de manière exponentielle à mesure que la puce évolue.
 
Ce progrès en correction d'erreurs, recherché depuis des décennies, est un pas de géant dans la course mondiale à l’informatique quantique.

Le potentiel de l'informatique quantique suscite un immense intérêt, autant chez les géants de la tech que dans les gouvernements.
 
Aux États-Unis comme en Chine, des milliards de dollars sont investis dans ce domaine.
 
Mais cette technologie sensible n'est pas sans risques : Washington a déjà imposé des restrictions pour limiter son exportation.
 
Avec Willow, Google espère répondre à des défis de taille : concevoir des batteries plus performantes, accélérer la découverte de médicaments ou encore explorer des énergies comme la fusion.
 
Le chemin reste long, mais une chose est sûre : l’ère de l’informatique quantique n’a jamais semblé aussi proche.