Au Japon, une politique unique en son genre oblige les couples mariés à adopter un seul nom de famille, au lieu de conserver des noms composés des deux époux, comme c'est le cas dans de nombreux autres pays.
 
Cette particularité légale entraîne un phénomène social complexe et inattendu, susceptible de redéfinir le paysage des noms de famille dans les années à venir.

Alors que près de 95% des femmes mariées au Japon renoncent à leur nom de naissance pour adopter celui de leur conjoint, le pays connaît une diminution significative du nombre total de noms de famille en circulation.
 
Cette tendance est amplifiée par le fait que chaque année, quelque 500 000 couples se marient, alimentant ainsi un processus de convergence vers un nombre restreint de noms de famille.

Une étude menée par l'économiste Hiroshi Yoshida, professeur d'économie au Centre de recherche sur le vieillissement, éclaire cette dynamique.
 
Selon ses projections, si les tendances actuelles persistent, il est envisageable que tous les Japonais portent le nom de famille "Sato" d'ici 500 ans.
 
Actuellement, ce patronyme est le plus répandu au Japon, représentant environ 1,5% de la population, avec une croissance régulière observée au fil des années.

Malgré les débats et les inquiétudes soulevées par cette évolution, la faction patriarco-nationaliste du Parti Libéral Démocrate (PLD), au pouvoir depuis des décennies, s'oppose fermement à toute réforme de cette politique.
 
Fumio Kishida, Premier ministre et président du PLD, reconnaît la diversité des opinions au sein du parti mais insiste sur la nécessité de mener des discussions prudentes avant tout changement.
 
Cette position reflète une opinion publique divisée, et les décisions futures seront prises en tenant compte de ce contexte.

L'odj avec 7sur7