L’Observatoire Marocain des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (OMTPME) a révélé son rapport annuel 2024, offrant une vue d’ensemble des dynamiques économiques nationales. Entre progression des créations, recrudescence des dissolutions et persistance des inégalités, voici les principales tendances à retenir.
Malgré une augmentation continue du nombre d’entreprises, le rythme de croissance a diminué. Entre 2022 et 2023, le nombre total d’entreprises a progressé de 3,3 %, bien en deçà de la moyenne annuelle de 6 % enregistrée sur la période 2017-2021. Les microentreprises (86,7 % du tissu productif) restent dominantes, témoignant d'une structure économique encore fragmentée.
Le statut juridique SARL-AU a connu une ascension remarquable, passant de 22,1 % des entreprises créées en 2017 à 40,5 % en 2023, au détriment des SARL classiques qui ont vu leur part diminuer de 16 points sur la même période.
La crise post-Covid a profondément affecté la résilience des jeunes entreprises. Le taux de dissolution des structures de moins de cinq ans est passé de 2 % avant la pandémie à 17,2 % en 2023. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les régions Souss-Massa, Fès-Meknès et Marrakech-Safi.
Cependant, certaines régions comme Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Marrakech-Safi se distinguent par une forte augmentation des implantations d’entreprises, avec des hausses respectives de 74 % et 94 % depuis 2017.
Le secteur tertiaire reste prépondérant, représentant 69,8 % des activités en 2023, en hausse de 1,8 point par rapport à 2017. Les crédits bancaires, évalués à 622,1 milliards de dirhams en 2023 (+2 % sur un an), sont largement concentrés dans les régions Casablanca-Settat (63 %) et Rabat-Salé-Kénitra (19 %). Ces financements bénéficient principalement aux grandes entreprises (59 % de l’encours), accentuant les inégalités face aux TPME, qui emploient pourtant 73 % des salariés.
Malgré des progrès sociétaux, l’entrepreneuriat féminin reste marginal. En 2023, seulement 15 % des entreprises sont dirigées par des femmes, un chiffre inchangé depuis 2020. Ces entreprises reçoivent moins de 15 % des crédits bancaires, reflétant des obstacles structurels.
Certaines régions, comme Marrakech-Safi (17,6 %) et Rabat-Salé-Kénitra (16,6 %), affichent une légère surreprésentation des entreprises féminines par rapport à la moyenne nationale. Les secteurs de la santé humaine, de l’enseignement et des services demeurent les préférences des entrepreneures, tandis que les domaines de la construction et des transports restent largement dominés par les hommes.
L’emploi déclaré à la CNSS a montré une progression inégale. Les secteurs comme l’information et la communication (+9 %) ou l’hébergement et la restauration (+18 %) ont créé des emplois, mais leur part globale reste stable (à peine 5 % pour l’hébergement et 2,1 % pour la communication).
En revanche, la prédominance des hommes dans tous les secteurs, sauf la santé (71 % de femmes) et l’enseignement (70 %), souligne l’urgence de promouvoir l’égalité. Près de 59 % des salariées perçoivent un salaire en dessous du SMIG, contre 53 % pour les hommes.
Le rapport 2024 de l’OMTPME met en lumière un paysage économique où coexistent dynamisme et fragilité. Si les initiatives entrepreneuriales se multiplient, leur résilience face aux crises reste un défi majeur. Les inégalités régionales, sectorielles et de genre nécessitent des mesures ciblées pour assurer un développement équilibré et inclusif.
Des politiques publiques adaptées, combinées à un soutien accru aux TPME et à l’entrepreneuriat féminin, seront essentielles pour transformer ces fragilités en opportunités et renforcer la contribution de ce segment au développement économique national.
Malgré une augmentation continue du nombre d’entreprises, le rythme de croissance a diminué. Entre 2022 et 2023, le nombre total d’entreprises a progressé de 3,3 %, bien en deçà de la moyenne annuelle de 6 % enregistrée sur la période 2017-2021. Les microentreprises (86,7 % du tissu productif) restent dominantes, témoignant d'une structure économique encore fragmentée.
Le statut juridique SARL-AU a connu une ascension remarquable, passant de 22,1 % des entreprises créées en 2017 à 40,5 % en 2023, au détriment des SARL classiques qui ont vu leur part diminuer de 16 points sur la même période.
La crise post-Covid a profondément affecté la résilience des jeunes entreprises. Le taux de dissolution des structures de moins de cinq ans est passé de 2 % avant la pandémie à 17,2 % en 2023. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les régions Souss-Massa, Fès-Meknès et Marrakech-Safi.
Cependant, certaines régions comme Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Marrakech-Safi se distinguent par une forte augmentation des implantations d’entreprises, avec des hausses respectives de 74 % et 94 % depuis 2017.
Le secteur tertiaire reste prépondérant, représentant 69,8 % des activités en 2023, en hausse de 1,8 point par rapport à 2017. Les crédits bancaires, évalués à 622,1 milliards de dirhams en 2023 (+2 % sur un an), sont largement concentrés dans les régions Casablanca-Settat (63 %) et Rabat-Salé-Kénitra (19 %). Ces financements bénéficient principalement aux grandes entreprises (59 % de l’encours), accentuant les inégalités face aux TPME, qui emploient pourtant 73 % des salariés.
Malgré des progrès sociétaux, l’entrepreneuriat féminin reste marginal. En 2023, seulement 15 % des entreprises sont dirigées par des femmes, un chiffre inchangé depuis 2020. Ces entreprises reçoivent moins de 15 % des crédits bancaires, reflétant des obstacles structurels.
Certaines régions, comme Marrakech-Safi (17,6 %) et Rabat-Salé-Kénitra (16,6 %), affichent une légère surreprésentation des entreprises féminines par rapport à la moyenne nationale. Les secteurs de la santé humaine, de l’enseignement et des services demeurent les préférences des entrepreneures, tandis que les domaines de la construction et des transports restent largement dominés par les hommes.
L’emploi déclaré à la CNSS a montré une progression inégale. Les secteurs comme l’information et la communication (+9 %) ou l’hébergement et la restauration (+18 %) ont créé des emplois, mais leur part globale reste stable (à peine 5 % pour l’hébergement et 2,1 % pour la communication).
En revanche, la prédominance des hommes dans tous les secteurs, sauf la santé (71 % de femmes) et l’enseignement (70 %), souligne l’urgence de promouvoir l’égalité. Près de 59 % des salariées perçoivent un salaire en dessous du SMIG, contre 53 % pour les hommes.
Le rapport 2024 de l’OMTPME met en lumière un paysage économique où coexistent dynamisme et fragilité. Si les initiatives entrepreneuriales se multiplient, leur résilience face aux crises reste un défi majeur. Les inégalités régionales, sectorielles et de genre nécessitent des mesures ciblées pour assurer un développement équilibré et inclusif.
Des politiques publiques adaptées, combinées à un soutien accru aux TPME et à l’entrepreneuriat féminin, seront essentielles pour transformer ces fragilités en opportunités et renforcer la contribution de ce segment au développement économique national.