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Par Majd EL ATOUABI
66 années plus tard, à la faveur d’une crise mondiale multidimensionnelle inaugurée par la pandémie du Coronavirus, puis entretenue et aggravée par l’actuel conflit en Ukraine, cette aspiration semble plus que jamais d’actualité. En atteste l’ensemble des mesures adoptées par l’État marocain durant la crise du Covid pour apaiser l’impact sanitaire et économique de cette pandémie sur la population, dans un contexte mondial sinistré où même des grandes puissances ont abdiqué face à l’enchaînement des difficultés.
Le prolongement de la crise du Covid par celle de l’Ukraine, à laquelle se sont conjugués les effets ravageurs d’une sécheresse historique inédite depuis trois décennies, n’a nullement freiné la continuité de cette dynamique salvatrice et irréversible, voulue et chapeautée par la plus haute autorité du pays, Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Bien au contraire. Malgré l’étroitesse de sa marge de manoeuvre budgétaire, dans un contexte économique des plus instables, le Maroc tient bon, persévérant encore et toujours dans son élan réformateur pour la consolidation des fondements de ce fameux État social qu’il a toujours voulu être.
Le dernier Conseil des ministres présidé par le Souverain, et dont le compte rendu final annonce la mise en oeuvre imminente d’une batterie de mesures sociales inédites, en donne l’illustration parfaite.
Ces mesures concrètes convergent dans leur majorité vers la mise en place d’un système politique centré sur la qualité de vie des citoyens et leur protection sociale, sur fond d’intervention plus forte du gouvernement, sans pour autant remettre en cause les idées libérales de l’économie de marché qui nous a jusqu’ici relativement réussi.
Elles dessinent en cela les contours d’une architecture étatique inédite basée sur la bienveillance et la performance, où s’entremêlent les valeurs de l’État-providence et de l’État social avec celles ancestrales de la monarchie.
Rédigé par Majd EL ATOUABI sur L'Opinion