Au Sénégal, une journée « sans presse » est entamée ce mardi par les patrons de médias privés, qui expriment leur inquiétude pour la liberté d'expression. Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs du Sénégal (CDEPS), a annoncé sur RFI :
ce mardi, aucun quotidien ne sera publié, les radios resteront muettes, les télévisions afficheront des écrans noirs, et les sites d'information ne seront pas mis à jour. Ces actions visent à protester contre les décisions hostiles du nouveau régime, qui ont plongé la plupart des entreprises de presse dans une situation de quasi-faillite.Les patrons des médias privés, qui espéraient une discussion avec le gouvernement pour trouver une solution à cette crise, dénoncent une tentative d'asphyxie économique et financière de la presse privée. La semaine précédente, ils s'étaient réunis pour planifier des actions visant à alerter le public sur leur situation et à faire pression sur le gouvernement.
Selon eux, le régime cherche à affaiblir les médias critiques pour imposer de nouveaux médias qui soutiendraient leur position. Ils considèrent cette stratégie comme une menace directe à la liberté de la presse et à la liberté d'expression. La grande majorité des médias sénégalais ont suivi ce 13 août le mot d’ordre de la « journée sans presse ».