Une perception de sécurité encore très faible
À cela s’ajoutent 42 % qui jugent ces lieux « plutôt sûrs » et 25 % qui les trouvent simplement « sûrs ». En revanche, plus d’un cinquième des répondants les perçoit comme « peu sûrs » ou « pas sûrs du tout ».
Un échantillon représentatif du Maroc
Malgré cette perception de sécurité faible, 57 % des personnes interrogées estiment que les femmes se sentent « relativement à l’aise » dans l’espace public.
Mieux encore, près de 90 % des sondés considèrent que leur liberté de mouvement s’est améliorée.
Un large soutien à l'accès des femmes aux espaces publics
Toutefois, une minorité non négligeable — environ 21 % — y est encore opposée. Ce clivage s’accentue selon l’âge, le niveau d’instruction, le sexe et l’état civil.
Jeunes, femmes et diplômés plus favorables
Les jeunes adultes se montrent particulièrement ouverts : plus de 80 % des 25-34 ans et environ 77 % des 18-24 et 35-44 ans soutiennent ce droit. En revanche, chez les 65 ans et plus, l’adhésion chute à 55,9 %.
Le niveau d’instruction joue également un rôle majeur. 87 % des personnes ayant un niveau supérieur défendent le droit des femmes à accéder à tous les lieux publics, contre 70 % chez les non scolarisés.
Du côté du genre, 83,7 % des femmes y sont favorables, contre 66,4 % des hommes.
L’état civil, un facteur déterminant
L’étude met aussi en lumière l’impact de l’état civil sur la perception sociale. Les célibataires et divorcés soutiennent davantage la présence des femmes dans l’espace public (plus de 60 %), alors que les personnes mariées sont plus divisées, avec un taux de refus pouvant atteindre 52 %.
Concernant l'accès des femmes à des lieux comme les cafés, hôtels ou voyages, les célibataires restent les plus ouverts, avec 60 à 62 % d’adhésion, suivis des divorcés et des veufs. Les personnes mariées, elles, sont nettement plus réservées.