La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine se révèle être une lutte sans merci entre les deux premières économies mondiales. 145% de taxes douanières américaines sur les produits importés de Chine, 125% de taxes chinoises sur les produits en provenance des Etats-Unis.
Depuis le « jour de l’indépendance » selon le président américain, Donald Trump, quand il a déclaré sa guerre commerciale tout azimut, le 2 avril, Washington et Pékin échangent les coups à coup de taxes douanières, les Chinois adoptant, toutefois, des tactiques aux conséquences dévastatrices pour certains secteurs de l’économie américaine.
Alors que Trump avait fini par renoncer, le 12 avril, à surtaxer les ordinateurs, smartphones et autres microprocesseurs fabriqués en Chine, ramenant les tarifs douaniers sur ces produits à 20%, pour un volume de marchandises représentant 22% des importations américaines de Chine, en s’apercevant que ce sont ces électeurs qui allaient finir par payer la note, Pékin a donné instruction, le 16 avril, à ses compagnies aériennes pour suspendre toute réception d’avions fabriqués par le groupe d’industrie aéronautique américain Boeing.
Il est question, selon l’agence Bloomberg, de 50 appareils en cours de construction. La compagnie aérienne China Southern Airlines avait commandé 37 Boeing 737 Max et 2 long-courriers 787-9. China Eastern Airlines, pour sa part, devait recevoir livraison de 7 Max 8 et 6 787-9. Air China, enfin, attendait 4 737 MAX 8.
Les trois compagnies aériennes chinoises renoncent, en tout, à 179 appareils que Boeing devait leur livrer entre 2025 et 2027. Même les pièces détachées pour ces avions ne seront plus importés des Etats-Unis.
Depuis le « jour de l’indépendance » selon le président américain, Donald Trump, quand il a déclaré sa guerre commerciale tout azimut, le 2 avril, Washington et Pékin échangent les coups à coup de taxes douanières, les Chinois adoptant, toutefois, des tactiques aux conséquences dévastatrices pour certains secteurs de l’économie américaine.
Alors que Trump avait fini par renoncer, le 12 avril, à surtaxer les ordinateurs, smartphones et autres microprocesseurs fabriqués en Chine, ramenant les tarifs douaniers sur ces produits à 20%, pour un volume de marchandises représentant 22% des importations américaines de Chine, en s’apercevant que ce sont ces électeurs qui allaient finir par payer la note, Pékin a donné instruction, le 16 avril, à ses compagnies aériennes pour suspendre toute réception d’avions fabriqués par le groupe d’industrie aéronautique américain Boeing.
Il est question, selon l’agence Bloomberg, de 50 appareils en cours de construction. La compagnie aérienne China Southern Airlines avait commandé 37 Boeing 737 Max et 2 long-courriers 787-9. China Eastern Airlines, pour sa part, devait recevoir livraison de 7 Max 8 et 6 787-9. Air China, enfin, attendait 4 737 MAX 8.
Les trois compagnies aériennes chinoises renoncent, en tout, à 179 appareils que Boeing devait leur livrer entre 2025 et 2027. Même les pièces détachées pour ces avions ne seront plus importés des Etats-Unis.
Ne pas réveiller le dragon qui dort
« Si les États-Unis veulent véritablement résoudre le problème par le dialogue et la négociation, ils doivent cesser de menacer et de faire du chantage, et discuter avec la Chine sur la base de l’égalité, du respect et du bénéfice mutuel », a indiqué un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian.
Trump, qui a annoncé une pause sur la hausse des tarifs douaniers imposée à plus de 180 pays, sauf la Chine, semble avoir mal jaugé la résilience de cette dernière, mais aussi ses capacités à porter des coups sévères aux Etats-Unis.
Le marché américain représente 14% des exportations chinoises, le 3ème débouché après les pays de l’Asean et de l’Ue, en baisse continue depuis 2018.
Tout en n’exportant aucun véhicule électrique sur le marché américain, depuis que l’ex-président Joe Biden les a taxés de 100%, la Chine n’en est pas moins le premier exportateur mondial de véhicules électriques.
Mais la Chine, c’est aussi et surtout 70% de la production mondiale des terres rares, un taux qui passe à 87% une fois raffinées, 50% des produits chimiques utilisés dans le monde, 50% des navires et 67% des véhicules électriques construits, 75% des batteries et 80% des drones grand public.
Pékin a déjà annoncé des restrictions sur les exportations vers les Etats-Unis de terres rares, indispensables à la fabrication des batteries pour voir les voitures électriques, les smartphones et d’autres produits électroniques, mais aussi dans l’avionique des chasseurs militaires de 5ème génération, tel le F35.
Le secteur des industries militaires, l’un des rares secteurs d’activités où les Etats-Unis sont restés compétitifs, ne va pas manquer de souffrir de cette guerre commerciale, et ce au moment où Trump cherche par tous les moyens à relancer l’appareil productif américain.
Trump, qui a annoncé une pause sur la hausse des tarifs douaniers imposée à plus de 180 pays, sauf la Chine, semble avoir mal jaugé la résilience de cette dernière, mais aussi ses capacités à porter des coups sévères aux Etats-Unis.
Le marché américain représente 14% des exportations chinoises, le 3ème débouché après les pays de l’Asean et de l’Ue, en baisse continue depuis 2018.
Tout en n’exportant aucun véhicule électrique sur le marché américain, depuis que l’ex-président Joe Biden les a taxés de 100%, la Chine n’en est pas moins le premier exportateur mondial de véhicules électriques.
Mais la Chine, c’est aussi et surtout 70% de la production mondiale des terres rares, un taux qui passe à 87% une fois raffinées, 50% des produits chimiques utilisés dans le monde, 50% des navires et 67% des véhicules électriques construits, 75% des batteries et 80% des drones grand public.
Pékin a déjà annoncé des restrictions sur les exportations vers les Etats-Unis de terres rares, indispensables à la fabrication des batteries pour voir les voitures électriques, les smartphones et d’autres produits électroniques, mais aussi dans l’avionique des chasseurs militaires de 5ème génération, tel le F35.
Le secteur des industries militaires, l’un des rares secteurs d’activités où les Etats-Unis sont restés compétitifs, ne va pas manquer de souffrir de cette guerre commerciale, et ce au moment où Trump cherche par tous les moyens à relancer l’appareil productif américain.
La cigale et la fourmi
La consommation des ménages américains représente 70% du Pib des Etats-Unis, mais ils épargnent moins de 4% de leurs revenus. Les ménages chinois consomment moins, quelques 40% du Pib de la Chine, mais épargnent près d’un tiers de leurs revenus.
Les Etats-Unis, c’est 22.000 milliards de dollars de dette, qu’il faudrait plus d’un demi-siècle, en tenant compte de la potentielle hausse des recettes fédérales issue de celle des tarifs douaniers, pour l’effacer. Autant dire, jamais !
Trump est bien à la recherche d’acheteurs pour des bons du trésor américains sur 100 ans à 0% de taux d’intérêts, mais ce n’est sûrement pas en tentant de forcer la main à la Chine, déjà 2ème détenteur de la dette américaine, avec 816 milliards de dollars.
La Chine a également une dette qui représente près de 94% de son Pib, ce qui est quand même loin derrière les 124% des Etats-Unis, mais dispose d’une large marge de manœuvre.
La Chine, qui a affiche un taux de croissance de 5,4% de taux de croissance au 1er trimestre 2025, c’est 3.241 milliards de dollars de réserves de change, en mars 2025, restant en dessus des 3.200 milliards de dollars 16 mois de suite. Ses réserves d’or sont estimées à quelques 230 milliards de dollars, en hausse 5 mois consécutifs.
La Chine est le 1er investisseur mondial dans d’autres pays, mais également le 1er créancier, dépassant le FMI et la Banque mondiale, avec plus de 1.000 milliards de dollars prêtés au cours des dernières années dans le cadre du fameux projet « Route de la soie ».
Les Etats-Unis, c’est 22.000 milliards de dollars de dette, qu’il faudrait plus d’un demi-siècle, en tenant compte de la potentielle hausse des recettes fédérales issue de celle des tarifs douaniers, pour l’effacer. Autant dire, jamais !
Trump est bien à la recherche d’acheteurs pour des bons du trésor américains sur 100 ans à 0% de taux d’intérêts, mais ce n’est sûrement pas en tentant de forcer la main à la Chine, déjà 2ème détenteur de la dette américaine, avec 816 milliards de dollars.
La Chine a également une dette qui représente près de 94% de son Pib, ce qui est quand même loin derrière les 124% des Etats-Unis, mais dispose d’une large marge de manœuvre.
La Chine, qui a affiche un taux de croissance de 5,4% de taux de croissance au 1er trimestre 2025, c’est 3.241 milliards de dollars de réserves de change, en mars 2025, restant en dessus des 3.200 milliards de dollars 16 mois de suite. Ses réserves d’or sont estimées à quelques 230 milliards de dollars, en hausse 5 mois consécutifs.
La Chine est le 1er investisseur mondial dans d’autres pays, mais également le 1er créancier, dépassant le FMI et la Banque mondiale, avec plus de 1.000 milliards de dollars prêtés au cours des dernières années dans le cadre du fameux projet « Route de la soie ».
Poker contre Go
Dans un tel bras de fer, les Chinois, dont la mémoire porte la trace indélébile d’un empire du milieu plurimillénaire mis à genoux par les puissances occidentales à la fin du 19ème siècle, sont non seulement prêts à tous les sacrifices pour effacer les humiliations du passé, mais aussi très exigeants envers leurs dirigeants à ce sujet.
Pour le parti communiste chinois, pas aussi omnipotent que se plaisent à le présenter les médias occidentaux, il en va de sa légitimité auprès du peuple.
La mauvaise connaissance et le mépris, empreint de racisme, que l’administration Trump semble avoir pour la Chine pourrait bien déboucher sur une grave crise économique mondiale et un repli honteux des Etats-Unis, pris entre l’étau d’un pressant besoin de refinancement de la dette et la confiance déclinante en le dollar.
Au jeu du poker, si prisé par les Américains, il est possible de bluffer à propos des cartes que l’on détient dans sa main, comme sait si bien le faire Donald Trump. Au jeu de go, le plus ancien jeu de stratégie, apparu en Chine il y a plus de 2500 ans, il s’agit de déplacer des pierres sur un tablier, encercler pour capturer et occuper le plus de territoire.
Les paris sont ouverts.
Pour le parti communiste chinois, pas aussi omnipotent que se plaisent à le présenter les médias occidentaux, il en va de sa légitimité auprès du peuple.
La mauvaise connaissance et le mépris, empreint de racisme, que l’administration Trump semble avoir pour la Chine pourrait bien déboucher sur une grave crise économique mondiale et un repli honteux des Etats-Unis, pris entre l’étau d’un pressant besoin de refinancement de la dette et la confiance déclinante en le dollar.
Au jeu du poker, si prisé par les Américains, il est possible de bluffer à propos des cartes que l’on détient dans sa main, comme sait si bien le faire Donald Trump. Au jeu de go, le plus ancien jeu de stratégie, apparu en Chine il y a plus de 2500 ans, il s’agit de déplacer des pierres sur un tablier, encercler pour capturer et occuper le plus de territoire.
Les paris sont ouverts.