Une part significative de cette rémunération provient d'attributions d'actions, dont la valeur a été boostée par une performance boursière impressionnante : l'action de Microsoft a grimpé de plus de 30 % en un an, propulsant la capitalisation boursière au-delà des 3 000 milliards de dollars. En comparaison, d'autres leaders technologiques, comme Tim Cook d'Apple et Jensen Huang de Nvidia, ont perçu respectivement 63,2 millions et 34,2 millions de dollars, soulignant ainsi l'ampleur exceptionnelle de la compensation de Nadella.

Cependant, cette situation est d'autant plus délicate qu'elle survient dans un contexte de licenciements massifs, notamment dans la division jeux vidéo de Microsoft. Bien que Nadella ait volontairement réduit sa prime de 10,7 millions de dollars en réponse aux incidents de cybersécurité, la disparité entre les salaires des dirigeants et les suppressions d'emplois soulève des questions sur l'équité au sein de l'entreprise.

En parallèle, l'engouement pour l'intelligence artificielle, secteur clé dans lequel Microsoft investit massivement, contribue également à cette dynamique. Alors que l'entreprise navigue entre innovation et gestion des risques, il est essentiel de trouver un équilibre pour maintenir la confiance des employés et des investisseurs. La démarche proactive de Nadella pourrait bien être un signal positif, mais la véritable épreuve sera de transformer cette responsabilité individuelle en une culture d'entreprise durable.