Cette tendance à la hausse soulève des questions sur les facteurs sociaux, économiques et culturels qui influencent les décisions des couples marocains de mettre fin à leur union de manière amiable. "Le divorce par consentement mutuel traduit une évolution des mentalités et une volonté de résoudre les conflits de manière mature et responsable", explique Aïcha Bennis, sociologue à l'Université Mohammed V de Rabat.
 

Bien que le nombre de divorces révocables ait également augmenté, atteignant 18.345 cas en 2023, les experts s'accordent à dire que le divorce par consentement mutuel reflète une prise de conscience collective de l'importance de préserver la dignité et le bien-être des familles. "C'est un signe encourageant d'une société qui évolue vers plus d'équité et de respect mutuel entre les conjoints", souligne Bennis.
 

Alors que le débat sur la réforme du Code de la famille reste d'actualité, ces chiffres illustrent la nécessité de poursuivre les efforts pour accompagner les couples dans leurs démarches de séparation, tout en renforçant les dispositifs de prévention et de médiation familiale.