Selon des experts, cette pollution est exacerbée par un déficit d'infrastructures de gestion des déchets et de ressources adaptées. Hamid Rachel, un fervent défenseur de l'environnement et membre actif de l'association des phares écologiques pour le développement et le climat, met en lumière la gravité de cette situation. Il rappelle que des initiatives globales telles que la Journée mondiale de l'environnement et la campagne « La planète contre le plastique » illustrent l'ampleur de ce fléau à l'échelle planétaire.

Sur le plan national, malgré une stratégie ambitieuse pour minimiser et valoriser les déchets, le Maroc génère annuellement plus de 570 000 tonnes de déchets plastiques, une partie significative de ce volume finissant par polluer la Méditerranée. Le Conseil économique, social et environnemental appelle à une révision urgente de la législation sur la gestion des déchets pour instaurer un recyclage obligatoire.

La présence récurrente de sacs en plastique dans les espaces publics malgré leur interdiction soulève des questions sur l'efficacité des mesures actuelles. Cette situation est particulièrement préoccupante étant donné que, si rien n'est fait, la production de déchets plastiques pourrait s'élever à plus de 1,1 milliard de tonnes d'ici 2050, entraînant des conséquences désastreuses pour l'environnement et la santé humaine. Les déchets plastiques, principaux polluants des océans, mettent en péril la survie de nombreuses espèces marines et côtières.

Ces déchets ne menacent pas seulement les milieux aquatiques mais également les terres agricoles, les forêts, les rivières, contribuant ainsi au réchauffement climatique et à la pollution de l'air. Les effets sur la santé humaine sont tout aussi alarmants, avec une augmentation des maladies respiratoires et cutanées liées notamment à l'incinération des plastiques.

Hamid Rachel insiste sur la nécessité d'une mobilisation internationale pour diminuer la production de déchets plastiques. Des engagements fermes vers le recyclage et l'adoption de matériaux alternatifs pourraient réduire significativement la pollution plastique d'ici 2040. Un tel changement offrirait un espoir tangible pour la préservation de notre environnement et de notre bien-être.