A lire ou à écouter en podcast :
Qu’exige la Convention de Genève ?
2. Leur donner la liberté de circuler sur le territoire algérien et de s'installer librement où bon leur semble (c'est ce que font par exemple les autorités algériennes avec les réfugiés syriens)
3. Leur donner la possibilité de s’engager dans une activité économique pour gagner leur vie au quotidien.
4. Leur donner la liberté de s’installer dans un autre pays s’ils le veulent.
Ce sont des procédures essentielles pour que les réfugiés soient vraiment considérés réfugiés.
Que fait l’Algérie avec les Sahraouis et les Sahéliens vivant à Tindouf ?
1. Elle les « entrepose » dans des tentes et des camps gardés et restreint leur liberté. Donc ils sont des « séquestrés. »
2. Elle ne les recense pas, ne les enregistre pas, et ne leur donne pas de carte de réfugié comme l'exige le Conseil de sécurité des nations unis et le HCR. Par crainte que la question de l'aide alimentaire ne soit révélée: le Programme alimentaire des Nations Unies leur fournit 135 000 rations alimentaires quotidiennes, alors que leur nombre, selon de nombreuses estimations, se situe entre 60 et 90 000.
3. L’Algérie délègue la gestion de leurs affaires au Polisario, ce qui est contraire au droit international car le Polisario ne dispose pas de tribunaux internationalement reconnus et d'un système judiciaire garantissant les droits de ces personnes. La responsabilité du bien être des réfugiés incombe au pays hôte, l’Algérie, et pas à un mouvement séparatiste hébergé sur son sol. Cette question a été abordée lors de l'examen universel des droits de l'homme en Algérie en 2018 à Genève, et jusqu'à présent, l'Algérie n'a pas répondu aux questions et observations du Conseil des droits de l'homme de Genève par rapport à cette question.
Lahcen Haddad