L’écologie et la protection de l’environnement prennent désormais une place importante dans les discussions politiques et environnementales. Cette augmentation d’intérêt a été détectée par plusieurs marques. Certains d’entre eux ont décidé de coller l’étiquette "sans" ou "naturel" pour surfer sur la vague du green et en profiter.  

Qu’entend-on par le "greenwashing" ?

Le greenwashing ou l’éco-blanchiment est une pratique commerciale qui consiste à donner une image éco-responsable à une entreprise / marque alors qu’elle ne l’est pas vraiment. Cette méthode de marketing est une façon plus ou moins subtile qui vise à apporter plus de notoriété à l’entreprise ou au produit. L’objectif est d’engager les clients ou les consommateurs en s’inventant une image d’organisation respectueuse de l’environnement pour augmenter les chiffres. Ces pratiques peuvent participer à la désinformation auprès des consommateurs et détourner l’opinion publique.

L’éco-blanchiment est pratiqué par de nombreuses entreprises et touche tous les secteurs. Cependant, l’industrie de la mode ou les cosmétiques ainsi que celle du fast-food sont les plus représentatives de cette pratique. Ces secteurs considèrent la protection de l’environnement comme une "mode verte" et une "source de business" et non pas une responsabilité individuelle et collective de préservation des ressources et du patrimoine naturel.

H&M constitue un des exemples les plus importants en parlant du greenwashing. En 2011, la marque a lancé une collection sous le nom « conscious » pour appuyer sa contribution dans la protection de l’environnement, ses valeurs écologiques et son style éco-responsable. H&M a tâché de commercialiser ses produits en avançant l’utilisation de matières plus respectueuses de l’environnement comme l’Econyl ou encore le coton bio. En choisissant cette voie, la marque de prêt-à-porter détourne l’attention sur ses mauvaises pratiques. Une seule collection soit disant écologique ne peut pas définir la marque comme étant une entreprise éco-responsable et réduire son empreinte carbone. Sans oublier que H&M a omis plusieurs informations comme le pourcentage de coton bio recyclé utilisé pour un jean de la collection.

Diffuser des informations falsifiées ou erronées, utiliser à tort des termes écologiques et tromper les clients n’est pas la meilleure stratégie à adopter. En effet, ce choix génère la méfiance au lieu de la fidélisation. Le greenwashing crée, également, la confusion et freine la transition écologique dans plusieurs sens. La publicité mensongère ne doit pas être encouragée ni même pratiquée.

Le greenwashing peut être perçu comme une atteinte à l’éthique et la moralité, mais il va plus loin. Ces pratiques freinent la transition écologique et entravent les efforts fournis pour réduire l’impact environnemental lié à l’activité humaine. Les entreprises engagées dans cette pratique nuisible contribuent à la continuité d’un modèle non-durable, responsable de dommages irréversibles. 

Le greenwashing est présent partout ! Il faut être très vigilant pour ne pas se faire avoir. Le consommateur est conseillé de se méfier de tout ce qui rappelle la nature : packaging vert, slogan trop écolo…. Les formulations floues qui n’avancent aucun argument sont également à éviter. Certains produits se proclament « vert » mais ne citent pas la composition sur l’emballage, il faut absolument les éviter ! Les labels et les certifications doivent être vérifiés avant l’achat pour s’assurer de la crédibilité de la marque.

Plus la marque fait d’efforts pour vous convaincre que son produit ou son entreprise ont des valeurs écologiques, plus vous devez vous en méfiez et vérifiez les allégations.  



Rokia Dhibat