L’usine débutera avec une capacité de 20 GWh, ce qui permettra d’équiper 400.000 voitures électriques dès la première année. À terme, cette capacité atteindra 100 GWh, suffisant pour fournir des batteries à 2 millions de véhicules par an. Cette montée en puissance place le Maroc dans une position enviable sur le marché mondial de la mobilité électrique, un secteur en pleine expansion.

Un des éléments clés de cette révolution industrielle est la production locale de cathodes, composant essentiel des batteries, qui représente 40% de leur valeur. L’usine de Jorf Lasfar, fruit d’un partenariat entre Al Mada et le chinois CNGR, produira dès cette année 120.000 tonnes de matériaux pour batteries, incluant des précurseurs de cathodes et du lithium-fer-phosphate (LFP). En parallèle, l’usine BTR de Tanger-Tech entamera la production d’anodes d’ici un an, complétant ainsi la chaîne de valeur. Avec les séparateurs et électrolytes à venir, le Maroc deviendra l’un des rares pays capables de fabriquer une batterie électrique complète.

Cette transformation industrielle ne se limite pas à l’innovation technologique. Elle s’inscrit également dans une stratégie économique ambitieuse visant à réduire la dépendance aux importations, créer des emplois locaux et attirer des investissements étrangers. En maîtrisant toute la chaîne de production, le Maroc se positionne comme un hub incontournable pour les constructeurs automobiles mondiaux.