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Premier cas de Mpox au Maroc : les questions pour comprendre


Dr Tayeb Hamdi. Médecin, chercheur en politiques en systèmes et politiques de santé.
Pas surprenant ; preuve de l’efficacité du système de veille et de surveillance ; pas d’inquiétude ; et voilà ce qu’il faudrait faire.



A lire ou à écouter en podcast :


1. Est-ce surprenant ?
Nullement. Le virus se propage dans des pays africains plus facilement que ses précédentes « versions ». Tous les pays du monde sont touchables. Le Maroc est en Afrique et a de très forts liens avec les pays africains - et nous en sommes fiers, et donc, c’est dans la logique de l’épidémiologie.
 
2. Est-ce que le protocole n’a pas fonctionné ?
Tout à fait le contraire. C’est une preuve que le système e santé marocain avec son protocole de riposte a très bien fonctionné. Les objectifs des systèmes de veille, de surveillance et d’alerte ne visent pas l’interdiction d’entrée d’un virus à un pays, mais de détecter le plus précocement possible les cas importés de l’étranger et de réduire au maximum les cas secondaires et la transmission locale.
 
3. Est-ce plus inquiétant ?
Jusqu’aujourd’hui l’inquiétude n’est pas à l’agenda. La vigilance, si. Un cas ou quelques-uns, doivent nous rappeler les mesures qui sont déjà recommandées dans le protocole avant la détection du cas. Pour les citoyens et les professionnels de santé les mesures d’hygiène habituelles, le lavage des mains, et éviter d’entrer en contact avec des personnes qui présentent des symptômes similaires à Mpox jusqu’à preuve du contraire, et investiguer de tels cas d’une manière plus approfondie par les professionnels de santé. Il ne faut pas attendre des centaines de cas pour prendre les précautions. Celles-ci sont à prendre pour justement éviter la multiplication des cas ?
 
4. Que faut-il faire ?
Une population sensibilisée, des professionnels de santé avisés et une veille et surveillance en marche sont largement suffisants avec notamment la prise en charge des cas détectés et les mesures de santé publique adéquates. Par contre, il est temps, que les pays riches qui n’ont ni le virus, ni la maladie, ni l’épidémie, et qui disposent des sources financières, des vaccins et des tests, partagent ces moyens avec les pays africains qui ont le virus et l’épidémie et qui n’ont ni vaccins, ni tests, ni moyens suffisants, pour freiner l’épidémie et la faire reculer et la cerner. Il est toujours possible selon les données scientifiques et épidémiologiques d’éviter une propagation planétaire. 

Vendredi 13 Septembre 2024



Rédigé par le Vendredi 13 Septembre 2024


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