À l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées, le débat sur la situation financière des retraités au Maroc refait surface. Depuis 24 ans, les pensions de retraite n'ont connu aucune revalorisation, alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter, entraînant une perte du pouvoir d'achat pour cette population vulnérable. Les retraités, à travers des syndicats et associations comme le Réseau marocain des organismes de retraités (REMOR), exigent non seulement une revalorisation de leurs pensions, mais aussi l'annulation des prélèvements fiscaux appliqués à leurs retraites.

Politiquement, cette mobilisation des retraités pourrait peser dans le cadre du dialogue social, incitant le gouvernement à prendre des mesures pour apaiser la grogne. Économiquement, une revalorisation des pensions pourrait représenter un coût important pour l’État, mais également un levier pour relancer la consommation des ménages retraités. Socialement, il est crucial de prendre en compte les attentes de cette catégorie, dont les difficultés financières sont croissantes. Ne pas agir pourrait entraîner une radicalisation des protestations.

D'autres pays, comme la France, ont également connu des mobilisations similaires concernant les pensions de retraite, avec des conséquences parfois dévastatrices sur le dialogue social. Le Maroc devra donc naviguer avec prudence pour éviter des tensions sociales majeures.

Si la revendication des retraités est légitime, le gouvernement devra trouver un juste équilibre entre les contraintes budgétaires et le besoin de justice sociale. La réforme des retraites, régulièrement évoquée, pourrait s’imposer comme une solution à long terme pour répondre aux attentes des retraités tout en préservant la viabilité du système.