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Parlement européen : BASTA !


Après la résolution du 19 janvier dernier, le Parlement européen a poursuivi sa campagne hostile contre le Maroc. C'est ainsi que cette semaine il a reçu deux séparatistes- mardi Sultana Khaia et jeudi Aminatou Haidar. Avec quel ordre du jour ?



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Par Mustapha Sehimi

Pour la première, l’examen des mesures portant atteinte à ses droits et à ses libertés et, plus globalement, à toutes celles prises dans les provinces sahariennes récupérées. Elle a été présentée comme une militante "pacifiste"

De qui se moque-t-on ? Elle n'est rien d'autre qu'un agent subversif opérationnel au service d'Alger et du mouvement séparatiste. Dans le Maroc d'aujourd'hui, malgré tout cela, elle jouit d'une pleine citoyenneté. Elle a un passeport, il a d'ailleurs a été renouvelé, ce qui lui a permis de se déplacer et d'être présente à Strasbourg, voici trois jours. Elle a une totale liberté de circulation ; en 2021-2022, elle s'est ainsi rendue pas moins d'une quinzaine de fois à... Alger et à Tindouf ! 

"Pacifiste" avec..Kalachnikov !
Elle y séjourne, des semaines, pour une formation militaire et d'agitation politique. Militaire ? Maniement des armes, entre autres ; des photos qu'elle a diffusées la montrent, en treillis, avec d'autres éléments armés, une Kalachnikov à la main - comme "pacifisme", cela prête à sourire. Agitation aussi : réseautage, techniques de propagande, communication, réseaux sociaux,... Enfin, elle est appointée mensuellement 4.300 euros, sans parler des multiples filières de financement "informel" provenant de l'étranger. Les eurodéputés présents savent tous les traits de son profil mais ils veillent à les évacuer.

L'autre séparatiste de service, Haminatou Haidar, a un long parcours d'"activiste" d'une douzaine d'années, depuis son refoulement de l'aéroport de Laâyoune, le 13 novembre 1989 et son expulsion vers l'aéroport de départ de Lanzarote (Las Palmas). Elle avait à cette occasion inscrit sur la fiche de police qu'elle était résidente au "Sahara occidental"- un déni de sa nationalité marocaine. Cela lui a valu une certaine médiatisation comme "militante" ; elle ne cesse pas d'en faire un fonds de commerce dans certains cercles associatifs et politiques connus pour leurs apparentements avec des officines aux desseins insidieux.

Le prétexte de son audition? Elle aurait été espionnée par le Maroc avec le logiciel Pegasus d'une société israélienne. Une occasion offerte à des eurodéputés de revenir sur la prétendue implication de Rabat dans l'utilisation d'un ensemble de traitement de données.

Pegasus, il faut y revenir. Lors de la réunion au parlement marocain, mercredi 3 février, une mise au net a été faite. La première celle de Omar Seghrouchni, président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP). Avec des détails et des précisions techniques, il a fait justice de la campagne d'instrumentalisation de Pegasus visant à mettre en cause le Maroc. Ainsi, il a fait état de rapports de quelque 200 experts dans le monde qui ont critiqué les allégations d'Amnesty international. Il a donné d'autres indications: comment a-t-elle retenu les 50.000 téléphones dans ses listes d'écoute ?

Pourquoi ne donne-t-elle pas les noms des abonnés ? Les codes d'application de vérification de ces téléphones ne sont pas véridiques. Le Parlement européen a refusé de recevoir des experts indépendants sur le "dossier" Pegasus. Et Omar Seghrouchni d'ajouter que l'on compte 500 entreprises dans le monde qui offrent les mêmes services que la société israélienne NSO qui commercialise Pegasus. 

 

Que veulent les eurodéputés ?
Dans cette même ligne, un autre expert, David Zenati (agréé par près la Cour de Cassation de France et de la Cour pénale internationale) a rendu compte du travail réalisé en août 2021 par un collège de scientifiques. Dans leur rapport, ils concluent que les éléments disponibles ne permettent pas d'identifier ni de localiser les techniques d'utilisation de Pegasus, quel que soit 1’émetteur ; et que les documents listés sur lesquels a travaillé Amnesty international ne sont pas probants, n'étant pas conformes aux procédures ni au manuel de fonctionnement Pegasus.

Enfin, Olivier Baratello, avocat parisien qui représente le Maroc, n'a pas manqué de dénoncer "une campagne de déstabilisation internationale contre le Royaume", articulée autour d'"accusations injustes et téléguidées". Une dizaine de procédures ont été engagées par des médias contre Rabat. Le Maroc s'est joint à celles-ci et il a remis des pièces aux deux juges d'instruction en charge de ce dossier. Depuis dix-huit mois, il ne semble pas qu'il y ait eu quelque avancée dans ce domaine : tant s’en faut.

Embarras ? Impasse ? L'avocat a précisé qu'il a remis des rapports et des expertises internationales montrant la fabrication de "preuves" par le laboratoire d'Amnesty International et établissant que le Maroc n'a aucune implication dans l'infiltration des téléphones cités.

Alors ? Qu'en dire ? Il faut que justice soit rendue au Maroc et que la procédure judiciaire en cours se poursuive ; que l'ONG Amnesty International soit incriminée et mise sur la sellette ; et que le Parlement européen finisse par prendre ses responsabilités. Cette institution prolonge et amplifie ce qui est concocté en amont par Amnesty International. En trois semaines, il a voté une résolution hostile le 19 janvier dernier et auditionné deux séparatistes. Les bornes sont dépassées, les limites aussi. Qu'espère-t-il ? Que veut-il ? Le bras de fer ? Alors ? "Basta" !...

Rédigé par Mustapha Sehimi sur Quid 



Mardi 14 Février 2023


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