Mohammed BENAHMED Expert international Développement Durable et Financement
Le conflit israélo-palestinien n'est pas le produit d'un événement isolé, ni d'une crise soudaine. Il s'inscrit dans une longue histoire de plus de 75 ans, marquée par l'occupation brutale, la répression systématique, l'expropriation des terres, et la privation des droits fondamentaux des Palestiniens. Depuis des décennies, ce peuple subit l'emprisonnement arbitraire, les tortures, les viols, et un blocus inhumain qui étouffe toute tentative de vie normale. Cette tragédie ne se limite pas à des actes de violence physique ; elle incarne une violation constante et délibérée des droits humains et des résolutions internationales. Les atrocités récentes perpétrées par Israël ne sont que l'énième épisode d'une saga sanglante, où un peuple déterminé refuse de plier sous le poids de l'oppression.
La genèse d'un "corps étranger" : Le rêve colonial de l'Occident
Pour saisir l'ampleur de l'injustice infligée au peuple palestinien, il est essentiel de remonter à la source de ce "corps étranger" qu'est Israël, un projet colonial conçu et soutenu par les puissances occidentales. En 1907, au cœur des rivalités coloniales, la Grande-Bretagne élabora un plan cynique visant à diviser et affaiblir le Moyen-Orient, une région riche et stratégique, convoitée par les empires de l'époque. Le rapport Campbell-Bannerman, élaboré sous la direction du Premier ministre britannique de l'époque, proposait une stratégie brutale : créer des micro-États artificiels, fragmenter la région, et y implanter un "État-tampon" en Palestine, destiné à servir d'avant-poste aux intérêts occidentaux.
Ce plan colonial, fondé sur la manipulation et la division, allait se concrétiser avec une violence inouïe quelques décennies plus tard. La Palestine, un territoire habité depuis des millénaires par une population arabe, allait être déchirée, trahie par la promesse mensongère de l'indépendance, et finalement livrée aux ambitions sionistes, soutenues par la politique britannique. Israël fut érigé sur les ruines de la Palestine, non comme un simple État, mais comme un projet colonial, un outil de domination conçu pour écraser les aspirations des peuples autochtones à l'unité et à la liberté.
Ce "rêve" colonial de l'Occident a non seulement volé la terre des Palestiniens, mais a aussi imposé une réalité d'occupation, de répression, et de violence qui persiste depuis plus de 75 ans. Derrière les discours de légitimité se cache une vérité cruelle : Israël est né d'une injustice historique, une injustice qui continue de hanter les Palestiniens, privés de leur droit à la liberté et à la dignité sur leur propre terre.
Gaza : Une histoire de massacres incessants d'une ampleur inimaginable
La violence contre les Palestiniens n'a jamais cessé, mais aujourd'hui, à Gaza, elle atteint des sommets d'inhumanité. Le Dr. Mads Gilbert, chef de la délégation médicale norvégienne à Gaza, a révélé des chiffres terrifiants : entre 120 000 et 180 000 personnes ont été tuées depuis le début de l'offensive israélienne, un génocide en cours qui ne montre aucun signe d'arrêt. Parmi ces victimes, des milliers d'enfants, de femmes et de personnes âgées, leurs vies brutalement anéanties sous les bombes ou par la faim, conséquence directe du blocus implacable imposé par Israël.
Mais l'horreur ne s'arrête pas là ! Aux 45 000 martyrs initiaux, il faut ajouter entre 90 000 et 100 000 blessés, dont beaucoup sont gravement mutilés et nécessitent des soins urgents. Or, l'armée d'occupation israélienne a systématiquement détruit le système de santé gazaoui : hôpitaux, personnel médical, médecins, infirmiers, étudiants en médecine, et même le personnel des organisations humanitaires et des Nations Unies, ont été ciblés et tués. Ce massacre de masse est non seulement un crime de guerre, mais aussi un jour de honte dans l'histoire de l'humanité.
Des chiffres terrifiants, des vies humaines arrachées !
Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques, mais des vies humaines, des espoirs, des rêves d'enfants, des projets de vie, tous anéantis par des criminels de guerre dénués de toute humanité. En moyenne, cela représente 130 martyrs chaque jour, soit 6% de la population gazaouie exterminée en quelques mois. Si l'on applique ce ratio aux États-Unis, cela équivaudrait à la mort de 20 millions de personnes. Si ce carnage avait eu lieu en Israël, il aurait coûté la vie à 2 millions d'Israéliens.
Face à une telle tragédie, quelle aurait été la réaction de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Allemagne ou des États-Unis ? Nul doute qu'ils auraient remué ciel et terre pour mettre fin à un tel massacre sur leur propre sol. Pourtant, lorsque cela se produit à Gaza, la communauté internationale reste largement silencieuse, complice par son inaction de cette extermination méthodique d'un peuple.
Les États-Unis : Les complices d'une guerre génocidaire
Les États-Unis ne peuvent se cacher derrière un masque de neutralité dans le conflit israélo-palestinien. Depuis le 8 octobre, Washington s'est révélé non seulement comme un allié d'Israël, mais comme un acteur clé, pleinement complice dans la guerre meurtrière menée contre Gaza. Alors que le monde observe avec horreur les carnages infligés aux civils palestiniens, en majorité des enfants et des femmes, les États-Unis prétendent agir en médiateurs pour un cessez-le-feu. Mais cette façade diplomatique cache une vérité beaucoup plus sombre : leur soutien maléfique inconditionnel à Israël.
Sous couvert de "défense légitime", les États-Unis ont orchestré un véritable pont aérien pour approvisionner Israël en armements massifs. En quelques semaines, ce sont 80 000 tonnes d'armes qui ont été livrées, un arsenal équivalent à quatre bombes nucléaires d'Hiroshima, pour un coût de 45 milliards de dollars, soit un million de dollars par martyr !. Cette assistance militaire colossale, loin de favoriser la paix, alimente sans relâche la machine de guerre israélienne, permettant de perpétuer un génocide contre les Palestiniens.
Mais l'implication américaine ne s'arrête pas là.
À l'ONU, les États-Unis font usage de leur droit de veto avec une arrogance glaçante, bloquant toute tentative de résolution en faveur de la paix. En agissant ainsi, ils ne sont pas seulement des témoins passifs de l'horreur, mais des complices actifs, contribuant à la perpétuation d'une guerre qui vise à éradiquer un peuple. Les prétentions de Washington à promouvoir les droits humains et la démocratie sont réduites en cendres face à cette réalité : dans cette guerre, les États-Unis ne sont pas des arbitres, mais des instigateurs, responsables des souffrances infligées à des dizaines de milliers d'innocents.
La résistance et la réplique : Quand la peur change de camp
Israël, autrefois maître incontesté de la terreur au Moyen-Orient, se trouve aujourd'hui pris au piège de sa propre violence. Le Hezbollah, fidèle à sa promesse, a déjà frappé au cœur de Tel Aviv, ciblant des installations militaires stratégiques, y compris la base secrète du Mossad, centre névralgique du renseignement israélien. Mais ces attaques ne sont qu'un avant-goût de ce qui pourrait suivre. Le climat de terreur qui s'est installé en Israël est palpable ; un pays habitué à semer la peur se retrouve désormais à en être la proie.
La population israélienne vit dans une angoisse croissante, attendant la riposte inévitable de l'Iran, qui a juré de venger l'assassinat du chef du mouvement de résistance, Ismail Haniyeh. Cette menace imminente pèse sur l'ensemble du pays, érodant le sentiment de sécurité autrefois inébranlable.
Pourtant, Netanyahou, poussé par des délires messianiques instillés par un rabbin lorsqu'il était ambassadeur aux Nations Unies, et obsédé par l'idée d'un pouvoir absolu, s'accroche à une prophétie absurde continue de conduire ce corps étranger non viable qu’est Israël vers le gouffre. Selon cette vision grotesque, il serait destiné à devenir le dernier leader sioniste, chargé de remettre les clés de Jérusalem au prétendu Messie après avoir occupé le maximum de territoires, tué et expulsé les Arabes, et instauré un régime religieux. Ces fantasmes délirants ne font que révéler l'ampleur de son aveuglement, de son incapacité de reconnaître que le vent a tourné, et de sa persistance à pousser ce pays dans une spirale de violence autodestructrice.
L'heure n'est plus à la domination sans partage ; la peur a changé de camp. Israël, jadis invincible, découvre que sa politique de terreur a des conséquences. Et ces conséquences, il les subit aujourd'hui, alors que la résistance se lève avec une force renouvelée, déterminée à ne pas plier sous les assauts d'un État qui se croyait intouchable.
Une société israélienne en ébullition : Les signes précurseurs d'une déroute inévitable
Israël, longtemps perçu comme une forteresse imprenable, montre aujourd'hui des signes clairs de fragilité. À l'intérieur de ses frontières, la société israélienne est en ébullition, déchirée par des tensions internes qui ne cessent de s'intensifier. La politique d'annexion, la répression brutale des Palestiniens et la course effrénée à la militarisation ont laissé des cicatrices profondes, non seulement sur les victimes de cette violence, mais aussi sur les Israéliens eux-mêmes. Les divisions politiques, religieuses et sociales sont plus béantes que jamais, transformant le pays en une poudrière prête à exploser.
Les manifestations qui secouent les grandes villes israéliennes sont le reflet d'une population de plus en plus désillusionnée par une politique qui ne mène qu'à une impasse. L'insécurité croissante, la peur des représailles, et l'isolement international font vaciller le sentiment de supériorité qui a longtemps caractérisé l'État israélien. La spirale de violence qu'Israël a déclenchée pour maintenir son projet colonial se retourne désormais contre lui, menaçant de faire imploser le pays de l'intérieur.
Les États-Unis face à leur propre déclin
L'effondrement potentiel d'Israël ne se produira pas dans un vide géopolitique. Il emportera avec lui les illusions d'un empire soutenu et alimenté par les puissances occidentales, principalement les États-Unis. Pendant des décennies, Washington a versé des milliards de dollars dans la machine de guerre israélienne, espérant ainsi maintenir un avant-poste stratégique au Moyen-Orient. Mais cette stratégie s'est retournée contre eux. Les États-Unis, autrefois leaders incontestés de l'ordre mondial, sont désormais confrontés à leur propre déclin, accéléré par les contradictions internes et les injustices qu'ils ont exportées à l'étranger.
Les tensions internes croissantes aux États-Unis, exacerbées par les divisions politiques, raciales et sociales, menacent de faire éclater la société américaine de l'intérieur. La polarisation politique, l'érosion des valeurs démocratiques, et le mécontentement face à l'interventionnisme à l'étranger sont des signes précurseurs d'une crise profonde. Alors que les États-Unis continuent de soutenir un Israël en chute libre, ils risquent de sombrer eux-mêmes dans une période d'instabilité sans précédent. Ce déclin, s'il n'est pas rapidement corrigé, pourrait marquer la fin de l'hégémonie américaine et l'avènement d'un nouvel ordre mondial où les voix des opprimés ne pourront plus être ignorées.
Le prix de l'arrogance : Quand la violence devient un retour de flamme
L'arrogance avec laquelle Israël a mené sa politique de domination depuis des décennies est en train de se transformer en un retour de flamme destructeur. Habitué à imposer sa volonté par la force, Israël découvre aujourd'hui que la violence, lorsqu'elle devient un mode de gouvernance, finit toujours par revenir vers son point d'origine. Les attaques de représailles, la montée en puissance des mouvements de résistance, et l'érosion du soutien international sont autant de signes que l'ère de l'impunité est en train de toucher à sa fin.
Mais ce retour de flamme ne se limite pas à la sphère militaire. Il englobe aussi les conséquences sociales, économiques et diplomatiques d'une politique qui a systématiquement ignoré les droits humains et les résolutions internationales. Israël, qui se croyait invincible, se retrouve désormais isolé, contesté de l'intérieur comme de l'extérieur. Les alliances se fragilisent, les pressions internationales s'intensifient, et l'opinion publique mondiale se détourne de plus en plus de cet État qui a fait de la violence son credo. L'arrogance a un prix, et ce prix est aujourd'hui payé au prix fort par un pays qui s'est laissé enivrer par une illusion de puissance.