À l’approche du Mondial 2030, un vent d’espoir souffle sur les campagnes et les montagnes marocaines. Contrairement aux inquiétudes souvent exprimées lors des grands événements internationaux, le monde rural ne sera pas relégué au second plan. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a récemment levé le voile sur un ambitieux plan d’investissement de 243 milliards de dirhams, répartis sur 2.100 projets d’infrastructure. Une annonce qui redonne à la ruralité marocaine sa juste place dans l’agenda national.

Ce programme ne se contente pas d’habiller les villes hôtes du Mondial de stades et d’hôtels flambant neufs. Il s’inscrit dans une logique de développement territorial équitable, conforme aux directives royales. L’objectif est clair : faire de cette Coupe du Monde une opportunité de transformation profonde, qui dépasse l’événement sportif pour devenir un véritable accélérateur de croissance inclusive.

Les zones rurales et montagneuses, souvent en marge des politiques publiques, bénéficieront cette fois-ci d'une attention particulière. Routes, ponts, réseaux d’eau, électrification, infrastructures numériques : la connectivité territoriale sera améliorée, facilitant non seulement les déplacements vers les lieux de matchs, mais aussi l’accès des populations locales aux services de base. C’est toute une vision de désenclavement qui se met en place, avec à la clé un potentiel de développement agricole, touristique et artisanal décuplé.

Ce chantier colossal implique plusieurs ministères ainsi que les collectivités territoriales, appelés à collaborer pour garantir l’efficacité, la transparence et la durabilité des projets. Car l’ambition dépasse l’événement : il s’agit de bâtir un héritage pour les générations futures, en rééquilibrant la répartition des ressources et en renforçant la cohésion nationale à travers une meilleure inclusion sociale.

En somme, le Mondial 2030 ne sera pas une vitrine éphémère. Il pourrait devenir le catalyseur d’un nouveau contrat territorial entre le Maroc urbain et le Maroc rural. Le ballon rond, cette fois, rebondira aussi dans les vallées reculées et les plateaux oubliés.