Les relations entre le Pakistan et l’Inde, souvent conflictuelles depuis l’indépendance des deux pays en 1947, viennent de connaître une nouvelle aggravation des tensions, après une attaque terroriste, le 15 avril, en Inde.
L’attentat, mené par des hommes armés qui seraient membres du Front de résistance (TRF), a fait 26 morts à Pahalgame, dans le Cachemire, Etat fédéré à majorité musulmane, placé sous autorité indienne après le départ du colonisateur britannique, dont le rattachement à l’Inde est contesté par le Pakistan et qui connaît un mouvement d’insurrection à caractère religieux depuis plusieurs décennies.
Le Cachemire a été le motif de deux guerres entre le Pakistan et l’Inde, en 1947 et en 1965. Le fait que les deux pays disposent d’armes atomiques a quelque peu calmé les ardeurs belliqueuses des deux voisins ennemis.
Toutefois, des rebelles musulmans anti-indiens, très actifs au Cachemire depuis la fin des années 80, réclament soit l’indépendance, soit le rattachement au Pakistan.
L’attentat, mené par des hommes armés qui seraient membres du Front de résistance (TRF), a fait 26 morts à Pahalgame, dans le Cachemire, Etat fédéré à majorité musulmane, placé sous autorité indienne après le départ du colonisateur britannique, dont le rattachement à l’Inde est contesté par le Pakistan et qui connaît un mouvement d’insurrection à caractère religieux depuis plusieurs décennies.
Le Cachemire a été le motif de deux guerres entre le Pakistan et l’Inde, en 1947 et en 1965. Le fait que les deux pays disposent d’armes atomiques a quelque peu calmé les ardeurs belliqueuses des deux voisins ennemis.
Toutefois, des rebelles musulmans anti-indiens, très actifs au Cachemire depuis la fin des années 80, réclament soit l’indépendance, soit le rattachement au Pakistan.
Réactions en chaîne
L’Inde, qui accuse des islamistes d’être les auteurs de cet attentat sanglant, a également accusé le Pakistan de leur apporter son soutien et, le 24 avril, a décidé l’expulsion de diplomates pakistanais et ordonné aux Pakistanais résidant sur son territoire de le quitter avant le 29. Tous les visas accordés à des ressortissants pakistanais seront révoqués à partir du 27 avril.
New Delhi a, par ailleurs, décidé de suspendre un traité sur le partage de l’eau du fleuve Indus datant de 1960, ce qui ne manquerait pas d’avoir de graves répercussions sur les ressources hydriques du Pakistan et sa production agricole, qui dépend à 80% des eaux de l’Indus.
En réaction, Islamabad a également expulsé des diplomates indiens et décidé de fermer ses frontières et son espace aérien à New Delhi. Pour le Pakistan, un éventuel détournement des eaux du fleuve Indus par l’Inde sera considéré comme un « acte de guerre ».
Le 24 avril, l’armée indienne a fait état d’affrontements, aux armes légères et aux mortiers dans la région de Srinagar, le long de la ligne de contrôle dans la région contestée du Cachemire, en violation du cessez-le-feu établi en 2021.
New Delhi a accusé les forces pakistanaises d’avoir bombardé ses positions et déployé ses avions de chasse. L’Onu, par la voix de son porte-parole, Stephane Dujarrica, appelé les deux parties à la « retenue maximale ».
New Delhi a, par ailleurs, décidé de suspendre un traité sur le partage de l’eau du fleuve Indus datant de 1960, ce qui ne manquerait pas d’avoir de graves répercussions sur les ressources hydriques du Pakistan et sa production agricole, qui dépend à 80% des eaux de l’Indus.
En réaction, Islamabad a également expulsé des diplomates indiens et décidé de fermer ses frontières et son espace aérien à New Delhi. Pour le Pakistan, un éventuel détournement des eaux du fleuve Indus par l’Inde sera considéré comme un « acte de guerre ».
Le 24 avril, l’armée indienne a fait état d’affrontements, aux armes légères et aux mortiers dans la région de Srinagar, le long de la ligne de contrôle dans la région contestée du Cachemire, en violation du cessez-le-feu établi en 2021.
New Delhi a accusé les forces pakistanaises d’avoir bombardé ses positions et déployé ses avions de chasse. L’Onu, par la voix de son porte-parole, Stephane Dujarrica, appelé les deux parties à la « retenue maximale ».
Le jeu des alliances
En plaçant cette nouvelle crise indo-pakistanaise dans le contexte géopolitique actuel, il semble clair qu’elle s’inscrit dans le cadre plus large de l’affrontement entre les Etats-Unis, alliés de l’Inde et fraîchement chassés d’Afghanistan, et la Chine, alliée du Pakistan, qui refuse de se plier aux règles du jeu dictées par Washington.
L’aggravation des tensions entre le Pakistan et l’Inde risque également de mettre certains pays musulmans dans une situation aussi embarrassante que celle provoquée par la guerre dans la bande de Gaza, écartelés entre la solidarité entre Musulmans et leurs excellentes relations commerciales avec l’Inde, dont les dirigeants ne cachent pas leur soutien à Israël.
Le comble de l’ironie serait de voir la Chine, accusée de maltraiter les musulmans ouighours dans sa province du Xinjiang, apporter son appui au Pakistan musulman dans son conflit contre l’Inde dirigée par un gouvernement nationaliste hindouiste et où la minorité musulmane fait continuellement l’objet de multiples vexations et exactions.
La géopolitique a ses raisons que les religions ignorent.
L’aggravation des tensions entre le Pakistan et l’Inde risque également de mettre certains pays musulmans dans une situation aussi embarrassante que celle provoquée par la guerre dans la bande de Gaza, écartelés entre la solidarité entre Musulmans et leurs excellentes relations commerciales avec l’Inde, dont les dirigeants ne cachent pas leur soutien à Israël.
Le comble de l’ironie serait de voir la Chine, accusée de maltraiter les musulmans ouighours dans sa province du Xinjiang, apporter son appui au Pakistan musulman dans son conflit contre l’Inde dirigée par un gouvernement nationaliste hindouiste et où la minorité musulmane fait continuellement l’objet de multiples vexations et exactions.
La géopolitique a ses raisons que les religions ignorent.