Par Adnane Benchakroun
Ces lourdes chaînes du passé défunt ;
Dans l'obscur des nuits, fuyez les pleurs,
Acceptez la vie, son cours, son labeur.
Fier héritier de jours malheureux,
Ne noyez votre cœur en vieux regrets ;
Chaque épreuve traversée, en ses feux,
Vous a sculpté, ne gommez pas ces jeux.
Laissez au loin la peur de demain,
Cette terreur d'un avenir incertain ;
Comme un navire échappe à son frein,
Voguez serein, l'horizon est serein.
Le futur n'est que terre inexplorée,
Ne laissez pas la crainte en troubler la vue ;
Plantez-y vos espoirs, vos rêves dorés,
Dans ce jardin, que chaque jour soit fêté.
Ne craignez point les ombres de malaise,
Compagnons de route en ces années tassées ;
Accueillez-les comme le ferait la brise,
Qui souffle et passe, et à la fin, apaise.
Changez le pli de votre vieux mental,
Face à la maladie, soyez un roc, un étendard ;
Combattez non pour vaincre mais pour équilibre,
Dans la douceur, chaque jour, à rétablir.
Cultivez la gratitude, ô noble vertu,
Dans le jardin du temps qui s’étend ;
Chaque fleur, chaque rayon reçu,
Est un cadeau pour l'âme, un moment suspendu.
Avec l'âge vient la sagesse, le détachement,
Un trésor caché en lente découverte ;
Soyez reconnaissant, en chaque instant,
De l’air, du ciel, du doux changement.
Apprenez l’art noble du pardon,
Libérateur des cœurs enchaînés ;
Laissez s’envoler rancunes à l’horizon,
Pour que s'ouvrent les portes de la raison.
Le pardon, clé d'or des prisons intérieures,
Libère des liens du ressentiment amer ;
Ouvrez vos bras, effacez les rancœurs,
Et dans l’amour trouvez votre meilleur.
Entourez-vous de voix, de rires, de chants,
Dans la danse sociale des jours lumineux ;
En vieillissant, un cercle d’amis bienveillants
Est le plus sûr des remèdes, le plus puissant.
Ne craignez pas de marcher entouré,
Les âmes qui se croisent, bâtissent des ponts ;
Dans ce tissage, le cœur est réparé,
Et chaque pas mène à la paix, à l’été.