Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Tu fleuris nos repas, parfumes nos espoirs.
Sur les champs dénudés, le vent pleure ton sort,
Quand le soleil cruel a fané ton trésor.
Les oliviers meurtris, sous la rude saison,
Chantent en vain leur peine dans l’horizon sans nom.
Le peuple démuni, d’un regard nostalgique,
Regrette cet or pur, fleuron de l’historique.
Des tajines privés de ton éclat divin,
Tremblent dans les foyers de l’ombre du chagrin.
Toi qui couronnais l’âme des plats marocains,
Tu deviens un luxe hors de portée des mains.
Que reste-t-il des champs, des mains des paysans,
Sinon des pleurs amers et des rêves absents ?
Ô huile vénérée, promesse des récoltes,
Ton absence déchire les cœurs qu’elle survole.
Reviens dans nos cuisines, lumière des saveurs,
Pour que s’éteigne enfin la flamme des douleurs.
Mais hélas, ton éclat, comme un soleil mourant,
S’éclipse lentement dans un ciel inquiétant.
Ainsi pleure le peuple, privé de son emblème,
Quand l’huile abandonne la table qu’il aime.