L'expert Amine Bennouna estime effectivement que le Maroc est très mal engagé pour atteindre la neutralité carbone en 2050 .
Dans un entretien à LaQuotidienne .ma , Amine Bennouna, enseignant-chercheur et expert en énergie, directeur du projet «Monographie de l'énergie au Maroc» , soutient que le projet de loi 82-21 d’autoproduction de l’électricité est inapplicable !
Cet expert estime ainsi que ce texte qui vient d'arriver sous la coupole , même dans une mouture différente que celle élaborée par l'ancien gouvernement , risque de créer beaucoup plus de problèmes qu'il ne pourra en résoudre.
Ce texte dit qu’on doit limiter l’injection de l’électricité à 10% de la consommation. Or, le système de mesure prévu par la loi ne permet pas de mesurer la consommation. Par ailleurs , on voudrait limiter en énergie alors qu’il ne s’agit pas d’un problème d’énergie mais plutôt de puissance.
Et puis , il aurait fallu construire des stations de transfert d’énergie par pompage, qui permettraient de stocker et de restituer de l’énergie sauf que le Maroc a pris un sacré retard sur les objectifs de 2030 , et certainement sur ceux de 2050
Dans un entretien à LaQuotidienne .ma , Amine Bennouna, enseignant-chercheur et expert en énergie, directeur du projet «Monographie de l'énergie au Maroc» , soutient que le projet de loi 82-21 d’autoproduction de l’électricité est inapplicable !
Cet expert estime ainsi que ce texte qui vient d'arriver sous la coupole , même dans une mouture différente que celle élaborée par l'ancien gouvernement , risque de créer beaucoup plus de problèmes qu'il ne pourra en résoudre.
Ce texte dit qu’on doit limiter l’injection de l’électricité à 10% de la consommation. Or, le système de mesure prévu par la loi ne permet pas de mesurer la consommation. Par ailleurs , on voudrait limiter en énergie alors qu’il ne s’agit pas d’un problème d’énergie mais plutôt de puissance.
Et puis , il aurait fallu construire des stations de transfert d’énergie par pompage, qui permettraient de stocker et de restituer de l’énergie sauf que le Maroc a pris un sacré retard sur les objectifs de 2030 , et certainement sur ceux de 2050
" Si l’on va vers un monde plus électrique, il faut imaginer que la quantité de centrales électriques qu’il va falloir installer, va être assez considérable. Donc, si le problème technique est petit, le problème quantitatif est énorme parce qu’aujourd’hui l’électricité représente 40% de notre bilan énergétique alors que pour le non électrique, c’est près de 60% et c’est cette partie-là qu’il va falloir transformer. Ce qui n’est pas du tout simple. Ainsi, avec une telle cadence, le Maroc est très loin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, d’autant plus qu’on va garder nos producteurs d’électricité au charbon jusqu’en 2044." Amine Bennouna
Maintenant, la question de la transition énergétique mériterait un débat démocratique et citoyen vu les immenses enjeux pour le pays en matière d'adaptation et d'atténuation des impacts des changements climatiques et vu l'exigence vitale de garantir une souveraineté énergétique soutenable sur les plans économique , social et environnemental.
La transition énergétique est une des préoccupations majeures du Maroc. Dans le cadre de la Stratégie énergétique nationale, le Maroc vise d’ici 2050 à produire 80% de son énergie électrique à partir de sources renouvelables : un pari difficilement réalisable selon l'analyse faite par Amine Bennouna.
Par Hafid Fassi Fihri
La transition énergétique est une des préoccupations majeures du Maroc. Dans le cadre de la Stratégie énergétique nationale, le Maroc vise d’ici 2050 à produire 80% de son énergie électrique à partir de sources renouvelables : un pari difficilement réalisable selon l'analyse faite par Amine Bennouna.
Par Hafid Fassi Fihri