Un trésor chromé
C’est ce que vient de découvrir la société canadienne Catalyst Mines dans son projet Amasine, niché au cœur du massif volcanique de Siroua, entre Taliouine et la vallée du Drâa.
Une pépite géologique qui pourrait bien changer la donne, à l’heure où le monde entier cherche des alternatives plus propres pour produire de l’énergie et fabriquer des technologies plus vertes.
Du caillou à la high-tech : chrome, cobalt, nickel & cie
Bon, on te l’accorde : la chromite, ça ne fait pas autant rêver que l’or ou les diamants. Et pourtant, ce minéral est la base du chrome, utilisé dans l’industrie automobile, l’électronique, l’aéronautique, et surtout… dans les batteries des voitures électriques. Autant dire que c’est du sérieux.
Catalyst Mines n’a pas fait dans la demi-mesure : plus de 609 millions de tonnes de minerai estimées, une composition jugée très prometteuse par les géologues, et la présence non négligeable de cobalt et de nickel – deux autres métaux critiques pour la transition énergétique.
Et pour nous, ça change quoi ?
Bonne question. Parce qu’au fond, quand on parle de milliards sous la terre, le Marocain lambda, lui, il pense à ses factures d’électricité, au prix du khobz et à l’eau qui manque dans sa douira.
Et c’est là que les enjeux se croisent : exploiter les richesses minières, oui, mais pas à n’importe quel prix.
La région du Siroua est fragile, avec des écosystèmes sensibles, des populations rurales attachées à leur terre, et un équilibre à préserver entre développement économique et respect de l’environnement.
Il serait temps de penser mines autrement, avec une exploitation responsable, des retombées locales (écoles, routes, emplois durables), et une vraie transparence sur la gestion des ressources.
Parce qu’un Maroc fort, ce n’est pas juste un Maroc qui vend ses richesses, c’est un Maroc qui sait en faire profiter ses citoyens.