Une révolution douce mais déterminée
Vous pensiez que l’artisanat marocain, c’était juste des babouches, des tapis et du tadelakt transmis de père en fils dans les ruelles de Fès ou Marrakech ? Détrompez-vous. En 2025, l’artisanat local change de visage. Et ce n’est pas une métaphore. Depuis l’annonce d’un ambitieux programme de digitalisation, le secteur se dote d’une nouvelle panoplie d’outils : plateforme électronique d’enregistrement, marketing digital, cloud computing, et même un observatoire des exportations. Oui, vous avez bien lu. Le caftan a désormais son QR code.
Des clics pour les coopératives
À la croisée des savoir-faire ancestraux et des innovations numériques, le Maroc mise sur une transformation 2.0 de son artisanat, en particulier via les coopératives. En 2024, pas moins de 939 nouvelles coopératives ont vu le jour, et — surprise — 34 % d’entre elles sont dirigées par des femmes. Une dynamique qui dépasse la seule inclusion sociale : c’est un véritable levier de croissance pour l’économie solidaire.
Sur le terrain, cela se traduit par des formations à la carte (souvent en ligne), des modules de gestion, et des outils de e-commerce pour vendre en ligne sans passer par des intermédiaires gourmands. Et la grande nouveauté ? L’accès à un financement plus souple, notamment pour les jeunes entrepreneurs de l’artisanat.
Sur le terrain, cela se traduit par des formations à la carte (souvent en ligne), des modules de gestion, et des outils de e-commerce pour vendre en ligne sans passer par des intermédiaires gourmands. Et la grande nouveauté ? L’accès à un financement plus souple, notamment pour les jeunes entrepreneurs de l’artisanat.
L’artisan du futur a un mot de passe
Ne vous étonnez donc plus si vous croisez dans un souk un jeune artisan qui gère sa boutique à distance via une tablette, pendant que son stock est optimisé sur le cloud. On est loin de la carte postale figée. Aujourd’hui, le savoir-faire se numérise, se valorise et s’exporte, avec un suivi des données digne d’une PME tech. Le marketing digital, longtemps vu comme un luxe réservé aux grandes marques, devient un outil d’autonomie et de visibilité pour les artisans.
Et que dire de l’observatoire des exportations, un dispositif qui permet de repérer les tendances, anticiper les demandes internationales, et adapter les productions sans perdre l’âme du produit. Cela peut sembler futuriste, mais c’est déjà en place. L’idée ? Que le Maroc ne soit plus seulement un pays de producteurs d’artisanat… mais un acteur stratégique du marché mondial des métiers d’art.
Et que dire de l’observatoire des exportations, un dispositif qui permet de repérer les tendances, anticiper les demandes internationales, et adapter les productions sans perdre l’âme du produit. Cela peut sembler futuriste, mais c’est déjà en place. L’idée ? Que le Maroc ne soit plus seulement un pays de producteurs d’artisanat… mais un acteur stratégique du marché mondial des métiers d’art.
De la babouche au Big Data ?
La transition numérique du secteur soulève aussi des questions : que devient la magie du geste quand l’algorithme prend le relais ? Le risque de standardisation guette-t-il nos traditions ? Peut-on vraiment coder la créativité d’un potier ou d’un tisserand ?
Ce qui est certain, c’est que l’artisanat marocain refuse de choisir entre racines et innovation. Il trace sa propre voie, hybride, audacieuse, parfois imparfaite, mais profondément humaine. Car au fond, qu’est-ce que le digital, sinon un outil ? Et un bon outil, c’est exactement ce que sait manier un artisan marocain.
Ce qui est certain, c’est que l’artisanat marocain refuse de choisir entre racines et innovation. Il trace sa propre voie, hybride, audacieuse, parfois imparfaite, mais profondément humaine. Car au fond, qu’est-ce que le digital, sinon un outil ? Et un bon outil, c’est exactement ce que sait manier un artisan marocain.
Et si cette digitalisation n’était qu’un mirage de modernité ?
Derrière les chiffres flatteurs et les plateformes en ligne, beaucoup de coopératives restent peu équipées, isolées, voire dépassées. Le vrai défi ne serait-il pas de former durablement, d’équiper réellement et d’accompagner humainement ? Car on ne tricote pas la révolution numérique avec un simple tutoriel YouTube.