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Le refus des tests "ADN" entre Le dogme et le progrès de l'humanité


Ceux qui ont examiné le code de la famille n'ont pas encore justifié leur refus du " test ADN " pour prouver la paternité et la filiation. En effet, les implications et les objectifs de cette mesure n'ont pas été compris par les acteurs politiques, sociaux, religieux et communautaires.



Selon ma compréhension, l'objectif principal est de prévenir les relations sexuelles hors mariage, qui contribuent à l'augmentation des mères célibataires, des enfants des rues, des sans-abri et des personnes handicapées mentales.

Je reste neutre ; je ne suis ni pour ni contre le " test ADN ".. !!

Combien de femmes célibataires cherchent leur âme sœur, établissent des relations innocentes avec l'intention de se marier, puis sont confrontées à des pratiques sexuelles hors mariage, entraînant des grossesses non reconnues par les pères.

Par  conséquences, des femmes enceintes fuient souvent vers des destinations inconnues, craignant les reproches, l'exclusion et les jugements de leurs parents, de la famille, de la société et des médias... et les enfants sont les principales victimes.

Protéger les droits des enfants nés hors mariage 
Le refus de reconnaître le test ADN a suscité des débats, des discussions et des dialogues parmi les formations politiques, théologiques, religieuses, les organisations des droits de l'homme et sociales. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s'associe à la société civile et exhorte à reconnaître les tests ADN comme une preuve légitime de paternité, et non uniquement de parentalité, afin de protéger les droits des enfants nés hors mariage.
 
Le refus des tests ADN et ses justifications
Dans le processus de révision du Code de la famille, diverses questions délicates ont été présentées à l'analyse du Conseil supérieur des Oulémas. L'une des préoccupations majeures concerne l'utilisation des tests ADN pour déterminer la filiation des enfants nés hors mariage. En présentant les résultats de la Commission de la fatwa, Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq a soutenu une démarche visant à harmoniser les principes religieux, les normes juridiques et les réalités sociales, tout en préservant l'institution familiale au Maroc…

Ahmed Toufiq a clarifié les raisons pour lesquelles le Conseil supérieur des Oulémas a opposé son refus à l'utilisation des tests ADN pour déterminer la filiation des enfants nés hors mariage. Cette décision est justifiée par la volonté de sauvegarder les principes religieux et constitutionnels, tout en suggérant des solutions conformes à la charia.

La Commission de la fatwa a rejeté l'utilisation des tests ADN pour établir la filiation d'un enfant né hors mariage, invoquant des raisons liées à la protection de la structure familiale, aux principes de la charia et à la Constitution. En effet, la Commission considère que prouver la filiation dans ces situations contredit les préceptes islamiques qui reconnaissent la filiation uniquement dans le cadre du mariage. Cette position est également soutenue par l'article 32 de la Constitution marocaine, qui souligne l'importance de la protection de l'institution familiale comme pierre angulaire de la société. Selon Ahmed Toufiq, autoriser une telle filiation pourrait fragiliser cet édifice en introduisant des modèles familiaux alternatifs qui ne sont pas en accord avec les traditions marocaines.

En réponse à cette problématique, la Commission propose une solution alternative : responsabiliser les deux parents, tant le père que la mère, pour assurer le bien-être de l'enfant sans établir de lien de filiation formel. Cette approche vise à garantir les droits de l'enfant tout en respectant les cadres religieux et juridiques.
 
Le dogme et le progrès de l'humanité

De ce fait, le test ADN, qui permet d'établir la paternité et de contribuer à la justice, est catégoriquement rejeté par nos Oulémas. Ils écartent d'un geste désinvolte cette preuve scientifique, à la fois concrète et indiscutable, qui est par ailleurs bénéfique et qui, il convient de le souligner, n'était pas accessible à l'Homme il y a quatorze siècles. Quel est donc l'intérêt du progrès que le Créateur nous encourage à poursuivre ?

Pour qu’une civilisation se forme, il faut l’action d’un certain nombre d’éléments tels que : La science, l’ordre, la sécurité, la coopération, le collectivisme…Des éléments sur lesquels l’islam, le coran, les hadiths et le système de vie des imams insiste dessus. En fait on peut dire que la religion islamique est une religion fondatrice de la civilisation.

L’Islam encourage et incite ses adeptes à apprendre, à lire, écrire et faire de la recherche. Ci-après quelques preuves de l’attitude de la religion islamique vis-à-vis de l’éducation, de l’apprentissage et de la pensée scientifique… Le premier verset révélé dans le Noble Coran dit (sens du verset) : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. » (Coran 96/1-2) Ce qui signifie que le premier mot à avoir été révélé est Iqra’ ( ‘Lis’). Ceci montre l’importance de la lecture et de l’apprentissage en Islam.
Le Noble Coran ordonne à plusieurs reprises aux musulmans de méditer sur l’univers, les différentes créatures, dont les animaux, les mers, les étoiles, le corps humain et les végétaux.

Le prophète Mohammad « que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui et sa famille » a encouragé ses compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, à utiliser leur propre jugement quand ils faisaient face à des problèmes pour lesquels il n’existait aucune solution spécifique dans le Noble Coran ou dans les traditions du prophète Mohammad « que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui et sa famille ». Cet encouragement à la réflexion personnelle est le feu vert qui pousse les gens à penser, mais sans aller à l’encontre des principes de l’Islam.

Que ce soit sur le plan spirituel ou matériel, recherchons les réponses aux problèmes auprès de Celui qui a tout Créé.
 
Par Mohammed Yassir Mouline
 



Mardi 21 Janvier 2025

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