Par El Montacir Bensaid
L'été, bien de chez nous, caniculaire, bruyant, anarchique, sale, avec ses plages-moussem et son ambiance suffocante, insalubre, insupportable, s'achève.
Je rêve de grands espaces verdoyants, infinis sous un ciel bleu immaculé.
Je rêve de lacs, rivières et fleuves, aux eaux couleur turquoise, scintillant sous un doux soleil printanier.
Je rêve de vallées, vallons, flancs de montagne, coteaux, parsemés de coquelicots rouges éclatants, se mouvant au gré d'une pudique brise matinale.
Je rêve d'arbres géants, cimes élancées, dardant leurs pointes vers l'immensité étoilée.
Je rêve de forêts denses, aux sentiers broussailleux, sinueux, où je marcherai à l'ombre de cèdres centenaires.
Je rêve d'air pur, de froid, au sommet de montagnes enneigées, silencieuses, sous cloche, seul, méditant, devisant avec moi-même, n'écoutant que l'écho de mes pensées intimes.
Je rêve de pétales de rose s'ouvrant, humides, au lever du jour, distillant leur arôme épicé, parfumant l'air autour.
Je rêve de pluies bienfaitrices, généreuses, s'abattant sur nos champs labourés, lavant nos terres noircies, desséchées, alimentant nos cours d'eau impétueux.
Je rêve de partages, de moments de grâce, de rencontres enrichissantes et de miracles divins.
Je continue à porter mes rêves, à les chérir et à les souffler vers les esprits de ceux qui veulent rêver avec moi.
Rédigé par El Montacir Bensaid