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Le Maroc, tremplin industriel vers l’Amérique du Nord : une ambition réaliste ?


Rédigé par le Mardi 15 Avril 2025

Derrière les formules protocolaires des entretiens bilatéraux entre les chefs de la diplomatie marocaine et américaine, un message stratégique se dessine : Rabat et Washington partagent des intérêts économiques profonds et convergents. Pour Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’ASMEX, cette relation s’inscrit dans la continuité historique, rappelant que le Maroc fut, en 1777, le premier pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis. Ce lien, aujourd’hui renforcé par un accord de libre-échange signé en 2006, constitue, selon lui, un levier décisif pour faire du Royaume une plateforme de production et d’exportation vers le marché nord-américain.



Invité sur 2M le 12 avril, le président de l’ASMEX a plaidé pour une montée en puissance du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales. Selon lui, les avantages douaniers offerts par l’accord avec les États-Unis — pouvant aller jusqu’à 20 % — représentent une opportunité à saisir pour les industriels européens en quête de relocalisation compétitive. La stabilité politique du Royaume, ses infrastructures modernes comme Tanger Med et sa position géographique stratégique renforcent cet argumentaire. À l’heure où les chaînes d’approvisionnement européennes montrent leurs limites, le Maroc se positionne comme une alternative régionale crédible.

Cette vision s’accompagne d’une stratégie de substitution aux importations : une étude récente de l’ASMEX démontre que nombre de produits actuellement importés d’Europe pourraient être fabriqués localement, sans surcoût notable. Ce potentiel productif alimente l’ambition d’un “Made in Morocco” capable de répondre aux exigences du marché américain, tout en consolidant la base industrielle nationale.

L’expérience marocaine dans l’aéronautique est souvent citée comme preuve de cette montée en gamme : des composants fabriqués au Maroc sont aujourd’hui intégrés dans des avions civils à l’échelle mondiale. Mais pour aller plus loin, le défi logistique reste entier. Hassan Sentissi insiste : sans contrôle des flux maritimes, notamment via un renforcement du pavillon national, il sera difficile de garantir la fluidité et la compétitivité des exportations marocaines.

Pour structurer cette ambition, l’ASMEX finalise une série de propositions en faveur de filières stratégiques : automobile, composants industriels, agroalimentaire et énergies renouvelables.

Objectif : renforcer les positions existantes tout en orientant l’économie marocaine vers des secteurs à plus forte intensité technologique. Le commerce extérieur devient ici un véritable moteur de développement : il assure l’entrée de devises, soutient la résilience économique et élargit l’influence du Maroc sur les marchés mondiaux.

En toile de fond, cette stratégie d’ouverture et de montée en puissance s’inscrit dans la continuité des orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a fait de la souveraineté économique un axe central de son action. Le message final de Hassan Sentissi est sans détour : « Exporter, c’est construire l’avenir de notre pays. L’exportation n’est pas un luxe, c’est une nécessité stratégique. »

Invité sur 2MTV le 12 avril, Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’ASMEX président de l’ASMEX






Mardi 15 Avril 2025

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