L’ONCF accélère la modernisation du transport
Ce projet, piloté par l'Office National des Chemins de Fer (ONCF), vise à positionner le pays comme un hub ferroviaire en Afrique et à renforcer la connectivité régionale. Selon Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (BAD), l'ONCF cherche à lever 88 milliards de dirhams auprès d'investisseurs pour concrétiser ce plan. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable et de réduction des émissions de carbone, tout en répondant à la demande croissante de mobilité.
Cette expansion ferroviaire devrait stimuler la croissance en facilitant les échanges commerciaux et en attirant davantage d’investissements étrangers. Elle pourrait également contribuer à la création d’emplois directs et indirects, renforçant ainsi le tissu socio-économique du pays. Par ailleurs, le projet est un levier pour le tourisme, en améliorant l’accès aux principales villes marocaines.
Ce développement du transport ferroviaire, reconnu comme une alternative écologique au transport routier, est en phase avec les engagements du Maroc pour la transition énergétique. Toutefois, des défis subsistent, notamment en matière de financement et d’exécution, ainsi que des questions liées à l’impact social, comme le déplacement potentiel de certaines communautés.
Ce projet rappelle des initiatives similaires en Afrique, comme le projet ferroviaire entre Addis-Abeba et Djibouti, financé par la Chine. Cependant, le Maroc se distingue par sa capacité à attirer des partenaires diversifiés et par son ambition de devenir un modèle en matière de transport durable.
Le développement ferroviaire marocain est une pierre angulaire de la stratégie nationale de modernisation des infrastructures. Si les incertitudes liées au financement et à l'exécution sont surmontées, ce projet pourrait transformer le paysage économique et écologique du pays à long terme.