Des chiffres éloquents...
Des enfants de la rue qui se chiffrent à plus de 25 000 en 2015 ; des enfants en situation d’handicap qui se perdent entre scolarisation non conforme et des soins non spécifiques ; des enfants violentés qui ont dépassé la barre des 6000 en 2017(et encore) ; des enfants qui quittent tous seuls le territoire marocain par je ne sais quel moyen et se retrouvent sans ressources à l’étranger, il y en avait 13 012 non accompagnés en 2018 rien qu’en Espagne...
D’après le Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 2014, 7 226 personnes étaient sans abri au Maroc dont 12,3% d’enfants et de jeunes de moins de 19 ans (dont 5,6% de moins de 15 ans).
Ces données établissent qu’environ 888 enfants sont en situation de rue, « un chiffre peu fiable si l’on en croit les informations des organisations de la société civile, qui les chiffraient à 25 000 en 2015», d’après SitAN.
Pour ce qui est des violences envers les enfants, les données de la Présidence du Ministère public reflètent l’ampleur de la problématique.
Le nombre d’affaires judiciaires relatives à des violences contre des enfants étaient de 5 998 en 2017, 39,6% de ces affaires étaient liées à des violences sexuelles, 27,9% à des violences physiques et 32,4% à d’autres types de violences, telles que la négligence familiale ou la profération de menaces ».
Pour ce qui est des enfants marocains non accompagnés à l’étranger, on en comptait, rien qu’en Espagne en 2018, 13 012 enfants dont 68% sont des enfants marocains (8 470 garçons et 731 filles).
En Italie, sur les 787 enfants étrangers non accompagnés dans des centres d’accueil, 37 étaient marocains.
D’après le Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 2014, 7 226 personnes étaient sans abri au Maroc dont 12,3% d’enfants et de jeunes de moins de 19 ans (dont 5,6% de moins de 15 ans).
Ces données établissent qu’environ 888 enfants sont en situation de rue, « un chiffre peu fiable si l’on en croit les informations des organisations de la société civile, qui les chiffraient à 25 000 en 2015», d’après SitAN.
Pour ce qui est des violences envers les enfants, les données de la Présidence du Ministère public reflètent l’ampleur de la problématique.
Le nombre d’affaires judiciaires relatives à des violences contre des enfants étaient de 5 998 en 2017, 39,6% de ces affaires étaient liées à des violences sexuelles, 27,9% à des violences physiques et 32,4% à d’autres types de violences, telles que la négligence familiale ou la profération de menaces ».
Pour ce qui est des enfants marocains non accompagnés à l’étranger, on en comptait, rien qu’en Espagne en 2018, 13 012 enfants dont 68% sont des enfants marocains (8 470 garçons et 731 filles).
En Italie, sur les 787 enfants étrangers non accompagnés dans des centres d’accueil, 37 étaient marocains.
Informations démographiques
En 2019, le nombre d’enfants marocains a été estimé à 11,2 millions : 5,5 millions filles et 5,7 millions garçons, sachant que 31,4% de la population marocaine a moins de 18 ans.
Aussi, selon les projections démographiques à l’horizon 2030 et 2050, les enfants représenteront, respectivement, 27% et 22% de la population totale.
Une baisse assez significative qui reflète l’inversion progressive de la pyramide des âges, évoluant vers la transition démographique due à la baisse de la fécondité, à la réduction du taux d’accroissement (passant de 2,06 à 1,38 dans les années 2000) et à l’espérance de vie qui est passée à 77,2 ans pour les femmes et à 74,9 ans pour les hommes en 2019 .
Pour ce qui est de la répartition des enfants sur le territoire, 59,1% se concentrent dans les pôles urbains : de Casablanca-Settat (19,2%), Marrakech-Safi (14,3%), Rabat-Salé-Kénitra (13,1%) et Fès-Meknès (12,5%).
Inégalité de genre et indice de développement humain
Ces dernières années, on ne parle que d’IDH qui engouffre notre pays, se retrouvant en queue de file.
Le Maroc occupe le 119e rang sur un total de 160 pays, ce qui est dévalorisant pour un pays qui se démarque par une certaine croissance économique, une renommée touristique hors pair et par sa richesse culturelle.
Aussi, l’indice de développement de genre au Maroc lequel marque la réduction des écarts en termes d’IDH entre hommes et femmes, il est de 0,838, derrière des pays comme la Tunisie (0,897) ou la Libye (0,929).
Ce rapport est, à fortiori, une analyse des inégalités genre au Maroc pour ce qui est des enfants.
Il s’avère que les inégalités envers les femmes, pour ce qui est de leur participation à la vie sociale, politique et économique, ne les concernent pas uniquement mais se répercutent sur elles, mais indirectement, sur les conditions de développement des familles, le développement économique et humain du pays. En effet, selon l’analyse :
« …Les inégalités de genre restent très fortes. L’IDH féminin est inférieur à celui des hommes de presque deux décimales (0,598 contre 0,713). Si la situation n’évolue pas, cela veut dire que les femmes, qui vivront en moyenne plus longtemps que les hommes, seront scolarisées deux années de moins en moyenne et leur revenu brut annuel représentera seulement 27% de celui des hommes (3 197 $ pour les femmes et 11 561 $ pour les hommes) ».
Aussi, selon les projections démographiques à l’horizon 2030 et 2050, les enfants représenteront, respectivement, 27% et 22% de la population totale.
Une baisse assez significative qui reflète l’inversion progressive de la pyramide des âges, évoluant vers la transition démographique due à la baisse de la fécondité, à la réduction du taux d’accroissement (passant de 2,06 à 1,38 dans les années 2000) et à l’espérance de vie qui est passée à 77,2 ans pour les femmes et à 74,9 ans pour les hommes en 2019 .
Pour ce qui est de la répartition des enfants sur le territoire, 59,1% se concentrent dans les pôles urbains : de Casablanca-Settat (19,2%), Marrakech-Safi (14,3%), Rabat-Salé-Kénitra (13,1%) et Fès-Meknès (12,5%).
Inégalité de genre et indice de développement humain
Ces dernières années, on ne parle que d’IDH qui engouffre notre pays, se retrouvant en queue de file.
Le Maroc occupe le 119e rang sur un total de 160 pays, ce qui est dévalorisant pour un pays qui se démarque par une certaine croissance économique, une renommée touristique hors pair et par sa richesse culturelle.
Aussi, l’indice de développement de genre au Maroc lequel marque la réduction des écarts en termes d’IDH entre hommes et femmes, il est de 0,838, derrière des pays comme la Tunisie (0,897) ou la Libye (0,929).
Ce rapport est, à fortiori, une analyse des inégalités genre au Maroc pour ce qui est des enfants.
Il s’avère que les inégalités envers les femmes, pour ce qui est de leur participation à la vie sociale, politique et économique, ne les concernent pas uniquement mais se répercutent sur elles, mais indirectement, sur les conditions de développement des familles, le développement économique et humain du pays. En effet, selon l’analyse :
« …Les inégalités de genre restent très fortes. L’IDH féminin est inférieur à celui des hommes de presque deux décimales (0,598 contre 0,713). Si la situation n’évolue pas, cela veut dire que les femmes, qui vivront en moyenne plus longtemps que les hommes, seront scolarisées deux années de moins en moyenne et leur revenu brut annuel représentera seulement 27% de celui des hommes (3 197 $ pour les femmes et 11 561 $ pour les hommes) ».
Pauvreté des enfants
L’environnement dans lequel vivent les enfants influe sur leur épanouissement.
« L’analyse des chevauchements entre pauvreté absolue/vulnérabilité et pauvreté multidimensionnelle permet de déterminer que 12,1% des enfants au Maroc se trouvent dans une situation de pauvreté/vulnérabilité monétaire et en même temps dans une situation de pauvreté multidimensionnelle. Cependant, 6,7% des enfants vivent dans des ménages pauvres sur le plan monétaire, sans toutefois être en situation de pauvreté multidimensionnelle. Par ailleurs, 27,6% des enfants marocains sont en situation de pauvreté multidimensionnelle bien que leur foyer ne soit ni pauvre ni vulnérable sur le plan monétaire. Cela est dû aux insuffisances et manquement, côté éducation, eau, assainissement ou santé ».
En conclusion, le pays se caractérise toujours par de fortes inégalités sociales, qui peuvent saper ses visions de développement humain et de réalisation des droits des enfants. Les fortes disparités spatiales et les inégalités de genre influent sur les relations entre les membres du tissu familial. Les progrès sont conséquents mais insuffisants pour permettre aux familles l’épanouissement nécessaire au développement de leurs enfants.
« Le Maroc avance, mais à plusieurs vitesses, comme en témoignent les différents niveaux de réalisation des droits des enfants en fonction du quintile de richesse de la famille, du milieu de résidence et du genre ».
Bouteina BENNANI
« L’analyse des chevauchements entre pauvreté absolue/vulnérabilité et pauvreté multidimensionnelle permet de déterminer que 12,1% des enfants au Maroc se trouvent dans une situation de pauvreté/vulnérabilité monétaire et en même temps dans une situation de pauvreté multidimensionnelle. Cependant, 6,7% des enfants vivent dans des ménages pauvres sur le plan monétaire, sans toutefois être en situation de pauvreté multidimensionnelle. Par ailleurs, 27,6% des enfants marocains sont en situation de pauvreté multidimensionnelle bien que leur foyer ne soit ni pauvre ni vulnérable sur le plan monétaire. Cela est dû aux insuffisances et manquement, côté éducation, eau, assainissement ou santé ».
En conclusion, le pays se caractérise toujours par de fortes inégalités sociales, qui peuvent saper ses visions de développement humain et de réalisation des droits des enfants. Les fortes disparités spatiales et les inégalités de genre influent sur les relations entre les membres du tissu familial. Les progrès sont conséquents mais insuffisants pour permettre aux familles l’épanouissement nécessaire au développement de leurs enfants.
« Le Maroc avance, mais à plusieurs vitesses, comme en témoignent les différents niveaux de réalisation des droits des enfants en fonction du quintile de richesse de la famille, du milieu de résidence et du genre ».
Bouteina BENNANI