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La fin de l’histoire…

Aujourd’hui une histoire a pris fin, une autre histoire commence !




Par Rachid Boufous

« Le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocain »… Ainsi parle le président Macron au nom de la France, dans une lettre adressée ce mardi 25 juillet 2024 à Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la célébration de la fête du trône au Maroc.

Une reconnaissance tant attendue par le Maroc et qui tardait à venir, précédée en cela par les grandes puissances autant que par beaucoup d’autres pays comme les Etats-Unis, l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal, les monarchies  du golfe, beaucoup de pays africains, Israël…

La France a longtemps hésité avant de franchir ce pas majeur envers le Maroc. Elle cherchait avant tout à maintenir un certain équilibre entre Rabat et Alger, tant les intérêts communs avec les deux pays sont importants pour elle. Contenter l’un sans fâcher l’autre, c’était un jeu d’équilibriste que la France essayait de maintenir coûte que coûte.

On disait souvent depuis l’élection de François Mitterrand en 1981, que les présidents Français commençaient leurs mandats présidentiels avec l’Algérie et le terminaient avec le Maroc. 

Il faut dire que cette position confortable pour la France ne pouvait durer éternellement, tant le monde avait changé depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et que ce même monde en a marre des guerres fratricides et des conflits créés de toutes pièces entre les anciens blocs dominants. 

Dans une Afrique de plus en plus instable, il était devenu illusoire de déstabiliser encore un peu plus cette région du continent en permettant à une république sahraouie sans terre et sans peuple, d’exister. 
Et face à un monde où l’économie a pris le dessus sur la politique, les intérêts à long terme ont pris le dessus sur toute autre considération idéologique ou politique. 

En portant sur ses épaules le Polisario et ses mercenaires durant un demi-siècle, en les finançant et en les armant contre le Maroc, l’Algérie vient cruellement de perdre son principal allié objectif, la France. 
Que va-t-elle faire à présent ? Rompre ses relations avec la France, lui couper l’approvisionnement en gaz et en pétrole ? 

L’Algérie vient de retirer son ambassadeur à Paris, comme elle l’avait fait avec l’Espagne il y’a un an, marquant ainsi sa désapprobation, suite à la récente position française pour la marocanité du Sahara. Elle n’ira sans doute pas plus loin, tant ce pays traverse une grave crise politique et économique, où elle a besoin du soutien de la France pour maintenir son oligarchie au pouvoir et son système de prédation économique. 

Il faut rappeler que c’est la Libye qui a créé la fantomatique RASD et appuyé militairement le Polosario dès 1975. À l’époque, Kadhafi le dictateur libyen, en voulait à Hassan II qu’il cherchait à renverser par tous les moyens, quitte à armer des desperados marocains en rupture de ban avec le Makhzen.

Les algeriens sont venus sur le tard dans ce conflit qui ne les intéressait pas trop, quand le président algérien de l’époque, Houari Boumedienne, a réalisé que le Maroc et la Mauritanie avaient démarré des négociations avec l’Espagne de Franco, qui aboutirent au partage du Sahara. Il avait réalisé qu’il avait été roulé dans la farine diplomatique par ses deux voisins, alors il décida de porter le fer contre eux, déstabilisant la Mauritanie et attaquant militairement le Maroc, directement ou via les mercenaires du Polisario. Il ordonna même qu’on kidnappe les populations du Sahara et qu’on les achemine dans les camps de Tindouf pour donner corps à la RASD, une république fantomatique des sables. Il acheta plusieurs reconnaissances africaines et ailleurs dans le monde à coups de mallettes pleines de dollars et de pétrole gracieusement offert en contrepartie. 

En réaction, le Maroc qui avait pourtant gagné la guerre sur le terrain, décida de quitter l’OUA africaine, une erreur qu’il paya cher durant de longues années, avant de revenir dans le cénacle africain trente-quatre ans plus tard, réalisant un retour en force tant sur plan diplomatique qu’économique et politique en Afrique. 
Depuis, l’Algérie et ses affidés  perdent continuellement du terrain face au Maroc, plusieurs pays renonçant à reconnaître les mercenaires de Tindouf, et des dizaines de consulats de pays amis ouvrent à Laayoune et à Dakhla, démontrant ainsi la marocanité de ces territoires. 

Est-ce que l’Algérie fera la guerre au Maroc ?

Même si beaucoup de faucons parmi les généraux algériens sont tentés de vouloir la faire, la guerre fratricide entre les deux plus importants pays d’Afrique du Nord reste fort improbable. Et ce, pour plusieurs raisons. 

La réalité sur le terrain d’abord. L’armée royale marocaine possède une suprématie que personne ne lui conteste aujourd’hui, grâce à une modernisation tout azimuts de son commandement autant que de son matériel militaire. Le mur de défense long de 2600 km à depuis très longtemps sécurisé le Sahara « utile ». Par ailleurs, les FAR sont une armée de métier, quant l’ANP algérienne reste une armée de conscrits avec une très faible part de militaires professionnels. 

L’armée algérienne reste très peu moderne car très peu diversifiée, ayant privilégié les armes russes qui ont montré leurs limites lors de la guerre contre l’Ukraine. Même si la tentation d’une guerre est toujours là, elle serait toutefois suicidaire pour les deux pays car ce sont les villes des frontières de part et d’autres qui vont en souffrir terriblement. 

D’un autre côté, les puissances occidentales, Amérique en tête, verraient d’un mauvais œil un conflit se déclencher à l’entrée du détroit de Gibraltar qui reste la seconde voie maritime la plus importante du globe avec le détroit de Malaca dans le sud-est asiatique. 

 D’ailleurs le chef de l’armée américaine a récemment tancé l’Algérie et ses généraux contre toute velléité de vouloir porter les armes ou de déstabiliser la région du Sahel et du Sahara.

En agissant ainsi, à l’instar des autres grandes puissances et pays à travers le Monde, la France signifie à l’Algérie la fin d’une histoire héritée de la confrontations des mondes anciens. 

Il n’ya pas mieux pour illustrer cela, que la phrase du président Macron dans son message au souverain : « Au demeurant, la poursuite du développement économique et social de cette région est un impératif. Je salue tous les efforts faits par le Maroc à cet égard. La France l'accompagnera dans cette démarche au bénéfice des populations locales ».

Place donc à une nouvelle histoire en Afrique du Nord et dans cette partie du monde en général. L’Algérie devrait se résigner à cette fin de sa triste histoire contemporaine, faite de fureurs et de sangs inutiles. Le peuple algérien quant à lui, restera un peuple frère pour tous les marocains. 

Il est temps que l’oligarchie militaire en poste en Algérie depuis 1962 parte définitivement et qu’elle laisse sa place à un peuple enfin libéré et jouissant pleinement de son destin. 

Quant aux sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf et de Rabouni, leur destin reste triste tant que les caciques algériens préféreront les sacrifier une fois encore dans des vendettas meurtrières plutôt que de le libérer. Les nations unies devraient intervenir rapidement et permettre le rapatriement de ces populations au Maroc parmi leurs familles demeurées au Sahara marocain. 

Il est temps de tourner la page de la guerre en Afrique du Nord et de penser sérieusement au développement de la région et de ses populations.

Aujourd’hui une histoire a pris fin, une autre histoire commence !

Rachid Boufous
30/07/2024



Mercredi 31 Juillet 2024

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