A lire ou à écouter en podcast :
Cela fait plus de deux mois que l’opinion publique internationale suit le massacre des Palestiniens par l’armée israélienne à Gaza, à travers les médias et les réseaux sociaux, sans pouvoir influer sur le cours des évènements.
Ce conflit, qui a été présenté au monde entier comme opposant Israël au groupe palestinien de résistance armée Hamas, en réaction à son attaque du 7 octobre, est vite apparu comme étant, en réalité, une opération de nettoyage ethnique, visant le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza vers le désert du Sinaï, en Egypte.
La guerre entre la Russie et l’Ukraine dure, pour sa part, depuis près de deux ans. L’Ukraine est militairement, économiquement et démographiquement épuisée, sans le moindre espoir de pouvoir récupérer ses territoires perdus.
Son conflit avec la Russie suscite de moins en moins d’enthousiasme auprès des opinions publiques et médias occidentaux.
Malheur aux vaincus.
Au Nord du Mali, les affrontements se poursuivent entre l’armée régulière et les groupes rebelles, dans l’indifférence générale.
Le Venezuela et la Guyane sont, en raison d’un différend territorial, au bord de la guerre, ce qui ne semble pas intéresser grand monde.
L’Organisation des Nations Unies (Onu), aux résolutions de laquelle presque plus personne ne fait attention, semble de plus en plus conforme à ce qu’on avait dit, en 1965, le Général De Gaule : un « machin ».
A sa création, en 1945, l’Onu s’était fixée comme objectif premier de veiller au maintien de la paix et de la sécurité internationale, en remplacement de la Société des Nations, qui avait échoué à ce sujet.
Après l’implosion de l’Union soviétique, en 1991, les Etats-Unis ont cru que leur hégémonie sur le monde, devenu unipolaire, serait éternelle et ont cessé de se référer au Droit international.
La nouvelle formule consacrée par Washington est « un ordre international fondé sur des règles », qu’elle s’est réservé le droit d’édicter.
Le reste du monde a fini par se rendre compte, en constatant la destruction de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Libye et de la Syrie, qu’en fait d’ordre international, Washington semait plutôt le chaos.
Plusieurs analystes géopolitiques se sont félicités du déclin palpable de l’hyperpuissance étasunienne, devenue incapable de gagner une guerre, même face à de simples groupes d’insurgés sommairement armés.
D’autres, par contre, s’inquiètent d’un éventuel effondrement de l’hégémon américain, de plus en plus profondément divisé sur le plan politique interne.
En l’absence d’un gendarme mondial, une recrudescence des affrontements armés entre pays et groupes d’intérêts rivaux est plus qu’une probabilité.
De toute évidence, cette phase de transition d’un monde unipolaire à un autre, multipolaire, est condamnée à se dérouler dans le feu et le sang.
Les utopistes rêvaient de cette avancée, la fleur au fusil, mais en réalité, elle se déroule baïonnette au canon.
Les progrès technologiques peinent à masquer le fait que l’humanité est restée égale à elle-même, depuis l’âge de pierre.
Ce conflit, qui a été présenté au monde entier comme opposant Israël au groupe palestinien de résistance armée Hamas, en réaction à son attaque du 7 octobre, est vite apparu comme étant, en réalité, une opération de nettoyage ethnique, visant le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza vers le désert du Sinaï, en Egypte.
La guerre entre la Russie et l’Ukraine dure, pour sa part, depuis près de deux ans. L’Ukraine est militairement, économiquement et démographiquement épuisée, sans le moindre espoir de pouvoir récupérer ses territoires perdus.
Son conflit avec la Russie suscite de moins en moins d’enthousiasme auprès des opinions publiques et médias occidentaux.
Malheur aux vaincus.
Au Nord du Mali, les affrontements se poursuivent entre l’armée régulière et les groupes rebelles, dans l’indifférence générale.
Le Venezuela et la Guyane sont, en raison d’un différend territorial, au bord de la guerre, ce qui ne semble pas intéresser grand monde.
L’Organisation des Nations Unies (Onu), aux résolutions de laquelle presque plus personne ne fait attention, semble de plus en plus conforme à ce qu’on avait dit, en 1965, le Général De Gaule : un « machin ».
A sa création, en 1945, l’Onu s’était fixée comme objectif premier de veiller au maintien de la paix et de la sécurité internationale, en remplacement de la Société des Nations, qui avait échoué à ce sujet.
Après l’implosion de l’Union soviétique, en 1991, les Etats-Unis ont cru que leur hégémonie sur le monde, devenu unipolaire, serait éternelle et ont cessé de se référer au Droit international.
La nouvelle formule consacrée par Washington est « un ordre international fondé sur des règles », qu’elle s’est réservé le droit d’édicter.
Le reste du monde a fini par se rendre compte, en constatant la destruction de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Libye et de la Syrie, qu’en fait d’ordre international, Washington semait plutôt le chaos.
Plusieurs analystes géopolitiques se sont félicités du déclin palpable de l’hyperpuissance étasunienne, devenue incapable de gagner une guerre, même face à de simples groupes d’insurgés sommairement armés.
D’autres, par contre, s’inquiètent d’un éventuel effondrement de l’hégémon américain, de plus en plus profondément divisé sur le plan politique interne.
En l’absence d’un gendarme mondial, une recrudescence des affrontements armés entre pays et groupes d’intérêts rivaux est plus qu’une probabilité.
De toute évidence, cette phase de transition d’un monde unipolaire à un autre, multipolaire, est condamnée à se dérouler dans le feu et le sang.
Les utopistes rêvaient de cette avancée, la fleur au fusil, mais en réalité, elle se déroule baïonnette au canon.
Les progrès technologiques peinent à masquer le fait que l’humanité est restée égale à elle-même, depuis l’âge de pierre.