Poème en vers et en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Je flânais, observant les yachts alignés,
Quand soudain, une Ferrari vive et colorée,
Déposa Karl Marx, à l'allure dignement stylée.
Sa perruque poudrée, son regard acéré,
Contrastait avec le luxe, l’opulence affichée,
« Marx, ici ? » balbutiai-je, surpris et figé,
« Que fais-tu dans ce temple de richesse étalée ? »
Il rit, un rire franc, à l'écho résonnant,
« Je suis venu observer ce système que j’ai tant combattu,
Voir comment le capitalisme, depuis tant d’ans,
A forgé ce monde, cet empire des élus. »
Nous embarquâmes sur un yacht, brillant et colossal,
Numarine 32XP, le fleuron du capital,
Il m’invita à parler, à réfléchir ensemble,
Sur ce spectacle de richesse où tout semble si calme.
« Que penses-tu de cette parade luxuriante,
Où peu jouissent, et où beaucoup peinent ? »
Je répondis, pensif, face à cette scène éclatante,
« C’est la preuve des inégalités, des chaînes. »
Il hocha la tête, son verre de vin à la main,
« C’est là le paradoxe de l’économie humaine,
Un système qui produit richesses et gains,
Mais qui pour beaucoup, n’est qu’un océan de peine. »
« Le capitalisme a certes libéré des forces,
Mais son instabilité, son exploitation des hommes,
Conduira un jour à sa propre décourse,
Car le capital ne vit que des labeurs qu’il somme. »
« Alors, dis-moi, Marx, quelle serait la voie ?
L’humanité peut-elle trouver un chemin plus juste ? »
Il sourit, méditatif, les yeux fixant la foi,
« Peut-être un capitalisme régulé, moins abrupt. »
Nous discutâmes des crises, des révolutions,
Des défis modernes, de l’automatisation,
Il écouta, fasciné par ces évolutions,
Mais resta fidèle à sa lutte des classes, son obsession.
Le soleil se coucha, teintant l'horizon de rouge,
Et le yacht retourna, à la marina resplendissante,
Marx se tourna vers moi, le regard qui bouge,
« Souviens-toi, l’avenir est aux mains des combattants. »
Puis il disparut, laissant derrière lui un écho,
Dans ce port de plaisance, symbole du pouvoir,
Me rappelant que même au sein de ce luxe beau,
La lutte continue, et l’espoir, un devoir.
Le poème met en scène Karl Marx, figure emblématique du socialisme, dans un cadre inattendu de luxe et d'opulence
Au fil de leur discussion, Marx suggère une régulation du capitalisme pour atténuer ses excès. Le poème se termine sur une note de réflexion et d'espoir, rappelant que la lutte pour un avenir plus juste doit se poursuivre, même dans les endroits les plus luxueux.