L'accueil
Zelensky annonce un accord-cadre avec Washington
Emmanuel Macron et Donald Trump assuraient vouloir travailler ensemble à la paix en Ukraine
Alors que Zelensky annonçait un «accord-cadre» avec les États-Unis, les Européens sont aussi sur les rangs et se cherchent toujours une place entre Trump et Poutine !
Les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne avaient rendez-vous mercredi matin pour une visioconférence destinée officiellement à préparer le sommet européen extraordinaire convoqué pour le 6 mars Mais cette réunion virtuelle a surtout été l’occasion pour le président français de faire rapport à ses homologues de sa visite à Washington.
À l’heure où les Européens cherchent à peser dans les voies de résolution du conflit, ils regardent avec un intérêt tout particulier le marchandage en cours entre Ukraine et États-Unis sur les matières premières critiques et minerais rares d'autant que le président Zelensky a annoncé la signature prochaine d'un accord-cadre avec Washington.
La visioconférence des 27 a été relativement courte, environ une demi-heure, et s’est concentrée sur le rapport d’Emmanuel Macron de ses entretiens avec Donald Trump
Après les deux réunions à Paris avec la plupart de ses homologues et les membres européens de l’Otan, le président français était en quelque sorte mandaté pour asseoir aux yeux de la Maison Blanche la nécessité pour les Européens d’être à la table des négociations.
Dans ce contexte, l’accord américano-ukrainien à venir pour l’exploitation des matières premières critiques les intéresse au plus haut point.
Objectifs de guerre !?
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait qualifié ce mercredi, à la mi-journée, le compromis trouvé avec les États-Unis sur l'exploitation des richesses minières de son pays de « début » et d' « accord-cadre », et avait souligné que son « succès » dépendra de discussions avec son homologue Donald Trump.
« Ce deal peut être un grand succès ou simplement disparaître », a ajouté le chef de l'État ukrainien, reprenant un lexique cher à son homologue. « Cela dépendra de nos conversations avec le président Trump », qu'il espère voir vendredi à Washington, a-t-il ajouté.
Le projet de texte, qui devrait recevoir l'aval du gouvernement de Kiev dans la journée, mentionne que Washington soutient « les efforts de l'Ukraine pour obtenir des garanties de sécurité afin de construire une paix durable », avait précisé plus tôt ce mercredi le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal.
Le refus initial de Kiev de ce qui était en fait une mainmise des États-Unis sur 500 milliards de ressources minières ukrainiennes avait provoqué la fureur de Donald Trump qui il avait traité Volodymyr Zelensky de dictateur.
À Washington, Emmanuel Macron a publiquement contredit Donald Trump sur l’importance du soutien financier des États-Unis à l’Ukraine en soulignant que les Européens avaient financé 60 % du soutien militaire. Au même moment, le marché proposé par les Américains a été ramené à 90 milliards.États-Unis !
Les matières premières présentes dans le sol ukrainien sont de plus en plus convoitées par les États-Unis mais aussi par les Européens et les Russes , bien avant la guerre en Ukraine !
Les matières premières présentes dans le sol ukrainien sont de plus en plus convoitées par les États-Unis mais aussi par les Européens et les Russes , bien avant la guerre en Ukraine
Les Européens peuvent-ils encore faire valoir leurs intérêts !?
Les Européens cherchent de leur côté toujours à exister et à faire valoir leurs intérêts. Ils proposent, eux aussi, un accord sur les matières premières, mais un accord « à l’européenne » et donc beaucoup plus bénéfique pour l’Ukraine selon eux d’autant plus que le Kremlin envisage maintenant de vendre aux États-Unis les ressources du sous-sol des régions ukrainiennes sous occupation russe comme la Crimée ou les oblasts de Louhansk et Donetsk.
Kiev serait favorable à l'exploitation de ses sols, cela ferait même partie du plan pour la victoire ukrainien – qui avait été dessiné bien en amont de la victoire de Trump aux élections américaines – que de permettre aux pays alliés d'exploiter les ressources ukrainiennes, à une condition : qu'il y ait des garanties réelles que ces terres ne soient pas dans les mains des Russes.
Les matières premières présentes dans les sols de plus en plus convoitées par les États-Unis De quels minerais parle-t-on ?
On sait depuis longtemps que le sol ukrainien est riche en fer, en cuir et en zinc. Pendant toute la période soviétique, la région de Dnipro au centre était l'un des principaux centres de production métallurgique de l'Union et plus récemment, en 2021, juste avant l'invasion russe à grande échelle, l'industrie minière pesait encore pour 6 % du PIB.
On y trouve aussi des métaux critiques essentiels à la transition verte : du titane, le graphite et le lithium utilisés dans les batteries électriques, de l'uranium pour la nucléaire et - à la marge — les fameuses terres rares.
Qui portent bien leur nom dans le cas précis puisque les gisements de ces métaux indispensables pour de nombreuses technologies de pointes ne sont pas nombreux en Ukraine, surtout ils sont encore largement inexploités et pour cause, le plus important se trouve dans le Donbass et il est traversé par la ligne de front.
Une exploitation difficile en temps de guerre !
D'abord parce qu'une partie importante de ces gisements n'a encore jamais été exploitée et qu'on imagine mal une industrie se mettre en place alors que le conflit est toujours en cours.
La réalité exacte des gisements exploitables pose aussi question : les estimations les plus optimistes parlent de réserves représentant 10 000 milliards de dollars.
Le gouvernement ukrainien, lui, reste prudent, conscient que la richesse de son sol peut donner une raison à Donald Trump de protéger l'Ukraine, mais demeure soucieux de ne pas non plus hypothéquer l'avenir.
Avec RFI
Les Européens cherchent de leur côté toujours à exister et à faire valoir leurs intérêts. Ils proposent, eux aussi, un accord sur les matières premières, mais un accord « à l’européenne » et donc beaucoup plus bénéfique pour l’Ukraine selon eux d’autant plus que le Kremlin envisage maintenant de vendre aux États-Unis les ressources du sous-sol des régions ukrainiennes sous occupation russe comme la Crimée ou les oblasts de Louhansk et Donetsk.
Kiev serait favorable à l'exploitation de ses sols, cela ferait même partie du plan pour la victoire ukrainien – qui avait été dessiné bien en amont de la victoire de Trump aux élections américaines – que de permettre aux pays alliés d'exploiter les ressources ukrainiennes, à une condition : qu'il y ait des garanties réelles que ces terres ne soient pas dans les mains des Russes.
Les matières premières présentes dans les sols de plus en plus convoitées par les États-Unis De quels minerais parle-t-on ?
On sait depuis longtemps que le sol ukrainien est riche en fer, en cuir et en zinc. Pendant toute la période soviétique, la région de Dnipro au centre était l'un des principaux centres de production métallurgique de l'Union et plus récemment, en 2021, juste avant l'invasion russe à grande échelle, l'industrie minière pesait encore pour 6 % du PIB.
On y trouve aussi des métaux critiques essentiels à la transition verte : du titane, le graphite et le lithium utilisés dans les batteries électriques, de l'uranium pour la nucléaire et - à la marge — les fameuses terres rares.
Qui portent bien leur nom dans le cas précis puisque les gisements de ces métaux indispensables pour de nombreuses technologies de pointes ne sont pas nombreux en Ukraine, surtout ils sont encore largement inexploités et pour cause, le plus important se trouve dans le Donbass et il est traversé par la ligne de front.
Une exploitation difficile en temps de guerre !
D'abord parce qu'une partie importante de ces gisements n'a encore jamais été exploitée et qu'on imagine mal une industrie se mettre en place alors que le conflit est toujours en cours.
La réalité exacte des gisements exploitables pose aussi question : les estimations les plus optimistes parlent de réserves représentant 10 000 milliards de dollars.
Le gouvernement ukrainien, lui, reste prudent, conscient que la richesse de son sol peut donner une raison à Donald Trump de protéger l'Ukraine, mais demeure soucieux de ne pas non plus hypothéquer l'avenir.
Avec RFI
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